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DREPANOCYTOSE: Journée de dépistage à l'Hôpital Erasme
À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la drépanocytose, le service d’hématologie de l'H.U.B. vous accueille dans le hall de l’hôpital Erasme pour un dépistage pré-conceptionnel gratuit, sans rendez-vous. Image Et si connaître votre statut changeait votre avenir – et celui de vos enfants ? Journée de dépistage drépanocytose – 19 juin 2025Informez-vous, faites-vous dépister, posez vos questionsÀ l’occasion de la Journée mondiale de la drépanocytose, les équipes de l’Hôpital Erasme et de l’Hôpital des Enfants Reine Fabiola (HUDERF) vous accueillent pour une journée d’information et de dépistage gratuite et ouverte à tous.Au programme de cette journée :Un stand d’information– Pour mieux comprendre la drépanocytose, une maladie génétique encore peu connue– Pour découvrir pourquoi le dépistage avant de fonder une famille peut faire toute la différencePrésentation du parcours de soins au sein du H.U.B– Comment les patients atteints de drépanocytose sont suivis et accompagnés au quotidien– Quels sont les services et spécialistes impliqués dans la prise en chargeAccompagnement des futurs parents atteints de drépanocytose– Vous souhaitez avoir un enfant ? Une information spécifique est proposée sur les options et les conseils disponibles pour les patients porteurs ou atteints de la maladieSensibilisation au don de sang, en collaboration avec la Croix-Rouge– Le don de sang est essentiel pour soigner les personnes atteintes de drépanocytoseDépistage sans rendez-vous (uniquement à Erasme)Test rapide et gratuit– Une simple goutte de sang prélevée au bout du doigt– Résultat rapide, accompagné d’une explication claire et adaptée à votre situation– Possibilité de rencontrer un médecin le jour même (ou plus tard sur rendez-vous) pour en discuterEntretiens individuels et confidentiels– Avec un médecin hématologue spécialisé et une conseillère en génétique– Pour poser vos questions, discuter de votre situation personnelle ou recevoir un conseil pré-conceptionnelPourquoi se faire dépister ?La drépanocytose est une maladie héréditaire du sang.Le dépistage permet de savoir si vous êtes porteur du gène responsable.Si les deux futurs parents sont porteurs, il existe un risque pour l’enfant à naître.Connaître son statut, c’est pouvoir faire des choix éclairés et protéger la prochaine génération.Informations pratiques :Où ?– Hôpital Erasme – H.U.B – Route de Lennik 808, 1070 Anderlecht (hall principal, rez-de-chaussée)– Hôpital des Enfants Reine Fabiola – HUDERF – Avenue J.J. Crocq 15, 1020 Bruxelles (hall principal, rez-de-chaussée): (seul un stand d'information est prévu à l’HUDERF. Pour bénéficier du test de dépistage gratuit, rendez-vous à l’Hôpital Erasme.)Quand ?– Jeudi 19 juin 2025, de 9h à 16hEntrée libre et gratuiteLiens :Drépanocytose | Hôpital Universitaire des Enfants Reine FabiolaDrépanocytose | Hôpital ErasmeDrépanocytose : connaître son statut génétique et s'informer sur la PMA | Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola
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Drépanocytose : l’H.U.B fait campagne pour le don de sang rare et contre les idées reçues
A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la drépanocytose le 19 juin prochain, l’Hôpital Erasme et l’HUDERF, centres de référence nationaux et européens pour la drépanocytose au sein de l’Hôpital Universitaire de Bruxelles (H.U.B) font le point sur cette maladie. Tant côté public que soignants, les idées reçues sur cette maladie, ses symptômes et ses complications alimentent une série de préjugés aboutissant sur une exclusion sociale ainsi que sur la difficulté à stimuler la collecte de sang dont nous avons besoin pour transfuser ces patients. En Belgique, près de 90 patients drépanocytaires nécessitent des transfusions régulières de sang.  La drépanocytose : combattre les idées reçues pour favoriser l’accès aux soins spécialisés La drépanocytose est une maladie génétique du sang, chronique et rare, qui touche 1 enfant sur 2329 naissances. Particulièrement fréquente dans les populations d’origine antillaise, africaine et méditerranéenne, il s’agit de la maladie génétique la plus répandue en Belgique. Elle est caractérisée par une déformation des globules rouges qui provoque une anémie sévère ; une obstruction locale de la circulation sanguine et une diminution de l'apport en oxygène qui affecte plusieurs organes vitaux. L’enfant drépanocytaire présente des crises douloureuses aigues, des épisodes d’anémie aigue et est également beaucoup plus sensible aux infections graves. Les complications de cette maladie rare multisystémique peuvent toucher le cerveau, le cœur, les poumons, les reins, les os, les yeux. Elles s’installent au fil du temps, augmentent en fréquence à l’âge adulte et influencent fortement les comorbidités et la mortalité. Depuis janvier 2023, la drépanocytose fait partie des maladies dépistées via le test de Guthrie en région Wallonie-Bruxelles, ce qui permet d’identifier et de prendre en charge les patients de façon précoce au sein d’un centre de référence. L’hydroxyurée, la transfusion chronique et la greffe de moelle sont actuellement les seuls traitements disponibles en Belgique modifiant les symptômes de la maladie pour réduire les complications et améliorer la qualité de vie des patients. La seule option curative est la transplantation de cellules souches (greffe de moelle), mais ses applications sont limitées. Deux centres de référence et métiers experts au sein de l’H.U.B autour du patient drépanocytaire Cette maladie rare et complexe nécessite une prise en charge dans des centres spécialisés comme l’HUDERF et l’Hôpital Erasme, reconnus comme centres de référence des maladies rares du globule rouge tant au niveau national qu’européen depuis 2017. Plus d’un tiers des patients inscrits au registre de la drépanocytose en Belgique sont suivis au sein de l’H.U.B pour traiter les différents aspects de cette maladie aux multiples implications au sein d’équipes pluridisciplinaires. Nos hématologues ont une place centrale dans le suivi clinique biologique, le traitement et la prévention des complications. Les infirmières référentes, maillons indispensables de sensibilisation et de prise en charge des besoins des patients, assurent la coordination des soins et des professionnels autour du patient. Nos biologistes jouent un rôle majeur dans le dépistage et la sensibilisation sur le risque de transmission aux enfants. Enfin, une attention particulière est portée à la gestion de la douleur, le soutien émotionnel, le bien-être et à l’alimentation par nos psychologues, diététiciennes et travailleurs sociaux. Chez les enfants et les adolescents, l’accompagnement de l’enfant dans sa réalité psychologique, sociale, scolaire, familiale sont au centre de la prise en charge afin de favoriser le développement de leur autonomie malgré la maladie, mais aussi l’adhérence au traitement, la connaissance de leur maladie. Il est indispensable d’aider l’enfant à constituer un bagage pour continuer à prendre soin de lui toute sa vie, avec l’appui solide des équipes médicales en milieu adulte. Le don de sang rare et la recherche de nouveaux médicaments : des priorités La plupart des patients drépanocytaires auront besoin d’une transfusion sanguine à un moment donné de leur parcours. Certains d’entre eux auront besoin de transfusions régulières tout au long de leur vie et cela pose des problèmes d’approvisionnement. En effet, le sang transfusé doit correspondre au mieux aux caractéristiques des patients drépanocytaires. Les donneurs de sang doivent donc être d’une origine proche de celle des patients, or leurs groupes sanguins sont parfois rares en Belgique. Actuellement, les pénuries de stocks de sang sont régulières et c’est encore plus vrai pour ces sangs issus de populations non caucasiennes. Le traitement des patients drépanocytaires est un combat quotidien et il est indispensable de poursuivre la recherche pour développer de nouveaux traitements. Plusieurs protocoles d’études cliniques pour des médicaments sont proposés tant chez les adultes que chez les enfants et notamment dans le domaine de la thérapie cellulaire, avec la piste prometteuse de la thérapie génique pour guérir des maladies rares du globule rouge. Faire un don de sang Pour venir en aide aux patients drépanocytaires, une campagne sur le don de sang rare et la drépanocytose est lancée par nos équipes au sein de l’hôpital et sur nos réseaux sociaux. Pour faire un don de sang, rendez-vous dans le Centre de Prélèvement de l’Hôpital Erasme ou via la Croix Rouge. Rendez-vous au Festival Drépanocyt’OSE du 17 au 19 juin prochain à Tour & Taxis Le week-end du 17 juin 2023, les associations actives dans la lutte contre la drépanocytose organisent un festival pour sensibiliser le public à cette maladie. Les experts de l’Hôpital Erasme et de l’Hôpital des Enfants y représenteront également les professionnels de l’H.U.B. Samedi 18 juin de 13h à 17h sur notre stand à Tour et Taxis Lundi 19 juin, journée mondiale de la drépanocytose, lors de la conférence à Tour & Taxis Plus d’informations : https://www.festival-drepanocytose.com  
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Droits du patient
Loi relative aux droits du patient Loi du 22 août 2002, parue au Moniteur Belge du 26/9/2002, version consolidée au 22/12/2006. Version PDF. ALBERT II, Roi des Belges, A tous, présents et à venir, Salut. Les Chambres ont adopté et Nous sanctionnons ce qui suit: CHAPITRE Ier. - Disposition générale Article 1er. La présente loi règle une matière visée à l'article 78 de la Constitution. CHAPITRE II. - Définitions et champs d'application Art. 2. Pour l'application de la présente loi, il faut entendre par: Patient : la personne physique à qui des soins de santé sont dispensés, à sa demande ou non. Soins de santé : services dispensés par un praticien professionnel en vue de promouvoir, de déterminer, de conserver, de restaurer ou d'améliorer l'état de santé d'un patient ou de l'accompagner en fin de vie. Praticien professionnel : le praticien visé à l'arrêté royal n° 78 du 10 novembre 1967 relatif à l'exercice des professions des soins de santé ainsi que le praticien professionnel ayant une pratique non conventionnelle, telle que visée dans la loi du 29 avril 1999 relative aux pratiques non conventionnelles dans les domaines de l'art médical, de l'art pharmaceutique, de la kinésithérapie, de l'art infirmier et des professions paramédicales. Art. 3. § 1er. La présente loi s'applique aux rapports juridiques contractuels et extracontractuels de droit privé et de droit public dans le domaine des soins de santé dispensés par un praticien professionnel à un patient. < W 2006-12-13/35, art. 61, 002; En vigueur: 01-01-2007 > § 2. Le Roi peut, par arrêté délibéré en Conseil des Ministres et après avis de la commission visée à l'article 16, préciser les règles relatives à l'application de la loi aux rapports juridiques visés au § 1er, définis par Lui, afin de tenir compte du besoin de protection spécifique. Art. 4. Dans la mesure où le patient y apporte son concours, le praticien professionnel respecte les dispositions de la présente loi dans les limites des compétences qui lui sont conférées par ou en vertu de la loi. Dans l'intérêt du patient, il agit le cas échéant en concertation pluridisciplinaire. CHAPITRE III. - Droits du patient Art. 5. Le patient a droit, de la part du praticien professionnel, à des prestations de qualité répondant à ses besoins et ce, dans le respect de sa dignité humaine et de son autonomie et sans qu'une distinction d'aucune sorte ne soit faite. Art. 6. Le patient a droit au libre choix du praticien professionnel et il a le droit de modifier son choix, sauf limites imposées dans ces deux cas en vertu de la loi. Art. 7. § 1er. Le patient a droit, de la part du praticien professionnel, à toutes les informations qui le concernent et peuvent lui être nécessaires pour comprendre son état de santé et son évolution probable. § 2. La communication avec le patient se déroule dans une langue claire. Le patient peut demander que les informations soient confirmées par écrit. Le patient a le droit de se faire assister par une personne de confiance ou d'exercer son droit sur les informations visées au § 1er par l'entremise de celle-ci. Le cas échéant, le praticien professionnel note, dans le dossier du patient, que les informations ont été communiquées, avec l'accord du patient, à la personne de confiance ou qu'elles ont été communiquées au patient en la présence de la personne de confiance, et il note l'identité de cette dernière. En outre, le patient peut demander explicitement que les données susmentionnées soient inscrites dans le dossier du patient. <W 2006-12-13/35, art. 62, 002; En vigueur : 01-01-2007> § 3. Les informations ne sont pas fournies au patient si celui-ci en formule expressément la demande à moins que la non-communication de ces informations ne cause manifestement un grave préjudice à la santé du patient ou de tiers et à condition que le praticien professionnel ait consulté préalablement un autre praticien professionnel à ce sujet et entendu la personne de confiance éventuellement désignée dont question au § 2, alinéa 3. La demande du patient est consignée ou ajoutée dans le dossier du patient. § 4. Le praticien professionnel peut, à titre exceptionnel, ne pas divulguer les informations visées au § 1er au patient si la communication de celles-ci risque de causer manifestement un préjudice grave à la santé du patient et à condition que le praticien professionnel ait consulté un autre praticien professionnel. Dans ce cas, le praticien professionnel ajoute une motivation écrite dans le dossier du patient et en informe l'éventuelle personne de confiance désignée dont question au § 2, alinéa 3. Dès que la communication des informations ne cause plus le préjudice visé à l'alinéa 1er, le praticien professionnel doit les communiquer. Art. 8. § 1er. Le patient a le droit de consentir librement à toute intervention du praticien professionnel moyennant information préalable. Ce consentement est donné expressément, sauf lorsque le praticien professionnel, après avoir informé suffisamment le patient, peut raisonnablement inférer du comportement de celui-ci qu'il consent à l'intervention. A la demande du patient ou du praticien professionnel et avec l'accord du praticien professionnel ou du patient, le consentement est fixé par écrit et ajouté dans le dossier du patient. § 2. Les informations fournies au patient, en vue de la manifestation de son consentement visé au § 1er, concernent l'objectif, la nature, le degré d'urgence, la durée, la fréquence, les contre-indications, effets secondaires et risques inhérents à l'intervention et pertinents pour le patient, les soins de suivi, les alternatives possibles et les répercussions financières. Elles concernent en outre les conséquences possibles en cas de refus ou de retrait du consentement, et les autres précisions jugées souhaitables par le patient ou le praticien professionnel, le cas échéant en ce compris les dispositions légales devant être respectées en ce qui concerne une intervention. § 3. Les informations visées au § 1er sont fournies préalablement et en temps opportun, ainsi que dans les conditions et suivant les modalités prévues aux §§ 2 et 3 de l'article 7. § 4. Le patient a le droit de refuser ou de retirer son consentement, tel que visé au § 1er, pour une intervention. A la demande du patient ou du praticien professionnel, le refus ou le retrait du consentement est fixé par écrit et ajouté dans le dossier du patient. Le refus ou le retrait du consentement n'entraîne pas l'extinction du droit à des prestations de qualité, tel que visé à l'article 5, à l'égard du praticien professionnel. Si, lorsqu'il était encore à même d'exercer les droits tels que fixés dans cette loi, le patient a fait savoir par écrit qu'il refuse son consentement à une intervention déterminée du praticien professionnel, ce refus doit être respecté aussi longtemps que le patient ne l'a pas révoqué à un moment où il est lui-même en mesure d'exercer ses droits lui-même. § 5. Lorsque, dans un cas d'urgence, il y a incertitude quant à l'existence ou non d'une volonté exprimée au préalable par le patient ou son représentant visé au chapitre IV, toute intervention nécessaire est pratiquée immédiatement par le praticien professionnel dans l'intérêt du patient. Le praticien professionnel en fait mention dans le dossier du patient visé à l'article 9 et agit, dès que possible, conformément aux dispositions des paragraphes précédents. Art. 9. § 1er. Le patient a droit, de la part de son praticien professionnel, à un dossier de patient soigneusement tenu à jour et conservé en lieu sûr. A la demande du patient, le praticien professionnel ajoute les documents fournis par le patient dans le dossier le concernant. § 2. Le patient a droit à la consultation du dossier le concernant. II est donné suite dans les meilleurs délais et au plus tard dans les 15 jours de sa réception, à la demande du patient visant à consulter le dossier le concernant. Les annotations personnelles d'un praticien professionnel et les données concernant des tiers n'entrent pas dans le cadre de ce droit de consultation. A sa demande, le patient peut se faire assister par une personne de confiance désignée par lui ou exercer son droit de consultation par l'entremise de celle-ci. Si cette personne est un praticien professionnel, elle consulte également les annotations personnelles visées à l'alinéa 3. Le cas échéant, la demande du patient est formulée par écrit et la demande, ainsi que l'identité de la personne de confiance, sont consignées ou ajoutées au dossier du patient. <W 2006-12-13/35, art. 63, 1°, 002; En vigueur: 01-01-2007> Si le dossier du patient contient une motivation écrite telle que visée à l'article 7, § 4, alinéa 2, qui est encore pertinente, le patient exerce son droit de consultation du dossier par l'intermédiaire d'un praticien professionnel désigné par lui, lequel praticien consulte également les annotations personnelles visées à l'alinéa 3. § 3. Le patient a le droit d'obtenir une copie du dossier le concernant ou d'une partie de celui-ci, conformément aux règles fixées au § 2. Sur chaque copie, il est précisé que celle-ci est strictement personnelle et confidentielle. Le Roi peut fixer le montant maximum pouvant être demandé au patient par page copiée, copie donnée en application du droit précité d'obtenir une copie ou sur un autre support d'information. <W 2006-12-13/35, art. 63, 2°, 002; En vigueur : 01-01-2007> Le praticien professionnel refuse de donner cette copie s'il dispose d'indications claires selon lesquelles le patient subit des pressions afin de communiquer une copie de son dossier à des tiers. § 4. Après le décès du patient, l'époux, le partenaire cohabitant légal, le partenaire et les parents jusqu'au deuxième degré inclus ont, par l'intermédiaire du praticien professionnel désigné par le demandeur, le droit de consultation, visé au § 2, pour autant que leur demande soit suffisamment motivée et spécifiée et que le patient ne s'y soit pas opposé expressément. Le praticien professionnel désigné consulte également les annotations personnelles visées au § 2, alinéa 3. Art. 10. § 1er. Le patient a droit à la protection de sa vie privée lors de toute intervention du praticien professionnel, notamment en ce qui concerne les informations liées à sa santé. Le patient a droit au respect de son intimité. Sauf accord du patient, seules les personnes dont la présence est justifiée dans le cadre de services dispensés par un praticien professionnel peuvent assister aux soins, examens et traitements. § 2. Aucune ingérence n'est autorisée dans l'exercice de ce droit sauf si cela est prévu par la loi et est nécessaire pour la protection de la santé publique ou pour la protection des droits et des libertés de tiers. Art. 11. § 1er. Le patient a le droit d'introduire une plainte concernant l'exercice des droits que lui octroie la présente loi, auprès de la fonction de médiation compétente. § 2. La fonction de médiation a les missions suivantes: La médiation concernant les plaintes visées au § 1er en vue de trouver une solution. L'information du patient au sujet des possibilités en matière de règlement de sa plainte en l'absence de solution telle que visée en 2°. La communication d'informations sur l'organisation, le fonctionnement et les règles de procédure de la fonction de médiation. La formulation de recommandations permettant d'éviter que les manquements susceptibles de donner lieu à une plainte, telle que visée au § 1er, ne se reproduisent. § 3. Le Roi fixe, par arrêté délibéré en Conseil des Ministres les conditions auxquelles la fonction de médiation doit répondre en ce qui concerne l'indépendance, le secret professionnel, l'expertise, la protection juridique, l'organisation, le fonctionnement, le financement, les règles de procédure et le ressort. Art. 11bis. <inséré par L 2004-11-24/42, art. 2 ; ED : 27-10-2005> Toute personne doit recevoir de la part des professionnels de la santé les soins les plus appropriés visant à prévenir, écouter, évaluer, prendre en compte, traiter et soulager la douleur. CHAPITRE IV. - Représentation du patient Art. 12. § 1er. Si le patient est mineur, les droits fixés par la présente loi sont exercés par les parents exerçant l'autorité sur le mineur ou par son tuteur. § 2. Suivant son âge et sa maturité, le patient est associé à l'exercice de ses droits. Les droits énumérés dans cette loi peuvent être exercés de manière autonome par le patient mineur qui peut être estimé apte à apprécier raisonnablement ses intérêts. Art. 13. § 1er. Les droits, tels que fixés par la présente loi, d'un patient majeur relevant du statut de la minorité prolongée ou de l'interdiction sont exercés par ses parents ou par son tuteur. § 2. Le patient est associé à l'exercice de ses droits autant qu'il est possible et compte tenu de sa capacité de compréhension. Art. 14. § 1er. Les droits, tels que fixés par la présente loi, d'un patient majeur ne relevant pas d'un des statuts visés à l'article 13, sont exercés par la personne, que le patient aura préalablement désignée pour se substituer à lui pour autant et aussi longtemps qu'il n'est pas en mesure d'exercer ces droits lui-même. La désignation de la personne visée à l'alinéa 1er, dénommée ci-après "mandataire désigné par le patient" s'effectue par un mandat écrit spécifique, daté et signé par cette personne ainsi que par le patient, mandat par lequel cette personne marque son consentement. Ce mandat peut être révoqué par le patient ou par le mandataire désigné par lui par le biais d'un écrit daté et signé. § 2. Si le patient n'a pas désigné de mandataire ou si le mandataire désigné par le patient n'intervient pas, les droits fixés par la présente loi sont exercés par l'époux cohabitant, le partenaire cohabitant légal ou le partenaire cohabitant de fait. Si cette personne ne souhaite pas intervenir ou si elle fait défaut, les droits sont exercés, en ordre subséquent, par un enfant majeur, un parent, un frère ou une soeur majeurs du patient. Si une telle personne ne souhaite pas intervenir ou si elle fait défaut, c'est le praticien professionnel concerné, le cas échéant dans le cadre d'une concertation pluridisciplinaire, qui veille aux intérêts du patient. Cela vaut également en cas de conflit entre deux ou plusieurs des personnes mentionnées dans le présent paragraphe. § 3. Le patient est associé à l'exercice de ses droits autant qu'il est possible et compte tenu de sa capacité de compréhension. § 4. Le droit d'introduire une plainte visé à l'article 11, peut, par dérogation aux §§ 1er et 2, être exercé par les personnes visées à ces paragraphes, telles que désignées par le Roi, par arrêté délibéré en Conseil des ministres, sans devoir respecter l'ordre prévu. Le Roi peut, par arrêté délibéré en Conseil des Ministres, fixer des règles plus précises pour l'application du présent paragraphe. <W 2006-12-13/35, art. 64, 002; En vigueur: 01-01-2007> Art. 15. § 1er. En vue de la protection de la vie privée du patient telle que visée à l'article 10, le praticien professionnel concerné peut rejeter en tout ou en partie la demande de la personne visée aux articles 12, 13 et 14 visant à obtenir consultation ou copie comme visé à l'article 9, § 2, ou § 3. Dans ce cas, le droit de consultation ou de copie est exercé par le praticien professionnel désigné par le mandataire. § 2. Dans l'intérêt du patient et afin de prévenir toute menace pour sa vie ou toute atteinte grave à sa santé, le praticien professionnel, le cas échéant dans le cadre d'une concertation pluridisciplinaire, déroge à la décision prise par la personne visée aux articles 12, 13 et 14, § 2. Si la décision a été prise par une personne visée à l'article 14, § 1er, le praticien professionnel n'y déroge que pour autant que cette personne ne peut invoquer la volonté expresse du patient. § 3. Dans les cas visés aux §§ 1er, et 2, le praticien professionnel ajoute une motivation écrite dans le dossier du patient. CHAPITRE V. - Commission fédérale "Droits du patient" Art. 16. § 1er. Une Commission fédérale "Droits du patient" est créée au Ministère des Affaires sociales, de la Santé publique et de l'Environnement. § 2. Elle aura pour mission: De collecter et traiter des données nationales et internationales concernant des matières relatives aux droits du patient. De formuler des avis, sur demande ou d'initiative, à l'intention du ministre qui a la Santé publique dans ses attributions, concernant les droits et devoirs des patients et des praticiens professionnels. D'évaluer l'application des droits fixés dans la présente loi. D'évaluer le fonctionnement des fonctions de médiation. De traiter les plaintes relatives au fonctionnement d'une fonction de médiation. § 3. Un service de médiation est créé auprès de la commission. II est compétent pour renvoyer une plainte d'un patient concernant l'exercice des droits que lui octroie la présente loi à la fonction de médiation compétente ou, à défaut de celle-ci, pour la traiter lui-même, comme visé à l'article 11, § 2, 2°, et 3. § 4. Le Roi précise les règles concernant la composition et le fonctionnement de la Commission fédérale " Droits du patient ". Sur le plan de la composition, une représentation équilibrée sera garantie entre les représentants des patients, des praticiens professionnels, des hôpitaux et des organismes assureurs tels que visés à l'article 2, i, de la loi coordonnée du 14 juillet 1994 relative à l'assurance obligatoire soins de santé et indemnités. Des fonctionnaires des départements ministériels ou des services publics concernés peuvent également être prévus en tant que membres à voix consultative. § 5. Le secrétariat de la commission est assuré par le fonctionnaire général désigné par le ministre qui a la Santé publique dans ses attributions. CHAPITRE VI. - Dispositions modificatives et finales Art. 17. Dans la loi sur les hôpitaux, coordonnée le 7 août 1987, sont apportées les modifications suivantes: Dans le titre 1er est inséré un chapitre V (nouveau), rédigé comme suit: "CHAPITRE V. - Respect des droits du patient." Un article 17novies est ajouté, libellé comme suit: "Art. 17novies. Chaque hôpital respecte, dans les limites de ses capacités légales, les dispositions de la loi du 22 août 2002 relative aux droits du patient pour ce qui concerne les aspects médicaux, infirmiers et d'autres pratiques professionnelles de soins dans ses relations juridiques avec le patient. De plus, chaque hôpital veille à ce que les praticiens professionnels qui n'y travaillent pas sur la base d'un contrat de travail ou d'une nomination statutaire respectent les droits du patient. Chaque hôpital veille à ce que toutes les plaintes liées au respect de l'alinéa précédent puissent être déposées auprès de la fonction de médiation prévue par l'article 70quater afin d'y être traitées. A sa demande, le patient a le droit de recevoir explicitement et préalablement les informations concernant les relations juridiques visées à l'alinéa 1er et définies par le Roi après avis de la commission visée à l'article 16 de la loi de 22 août 2002 relative aux droits du patient. L'hôpital est responsable des manquements commis par les praticiens professionnels qui y travaillent, relatifs au respect des droits du patient définis dans la présente loi, à l'exception des manquements commis par les praticiens professionnels à l'égard desquels les informations visées à l'alinéa précédent en disposent explicitement autrement." Un article 70quater est ajouté, libellé comme suit: "Art. 70quater. Pour être agréé, chaque hôpital doit disposer d'une fonction de médiation telle que visée à l'article 11, § 1er, de la loi du 22 août 2002 relative aux droits du patient, étant entendu que le Roi peut définir les conditions dans lesquelles cette fonction de médiation peut être exercée par le biais d'un accord de coopération entre hôpitaux." Art. 18. § 1er. L'alinéa 1er de l'article 10, § 2, de la loi du 8 décembre 1992 relative à la protection de la vie privée à l'égard des traitements de données à caractère personnel, modifiée par la loi du 11 décembre 1998, est modifié comme suit: "Sans préjudice de l'article 9, § 2, de la loi du 22 août 2002 relative aux droits du patient, toute personne a le droit, soit directement, soit avec l'aide d'un praticien professionnel en soins de santé, de prendre connaissance des données à caractère personnel traitées en ce qui concerne sa santé." § 2. L'alinéa 2 de l'article 10, § 2, de la même loi, est modifié comme suite: "Sans préjudice de l'article 9, § 2, de la loi précitée, la communication peut être effectuée par l'intermédiaire d'un professionnel des soins de santé choisi par la personne concernée, à la demande du responsable du traitement ou de la personne concernée." Art. 19. L'article 95 de la loi du 25 juin 1992 sur le contrat d'assurance terrestre est remplacé par la disposition suivante: "Art. 95. - Information médicale - Le médecin choisi par l'assuré peut remettre à l'assuré qui en fait la demande, les certificats médicaux nécessaires à la conclusion ou à l'exécution du contrat. Ces certificats se limitent à une description de l'état de santé actuel. Ces certificats ne peuvent être remis qu'au médecin-conseil de l'assureur. Ce dernier ne peut communiquer aucune information non pertinente eu égard au risque pour lequel les certificats ont été établis ou relative à d'autres personnes que l'assuré. L'examen médical, nécessaire à la conclusion et à l'exécution du contrat, ne peut être fondé que sur les antécédents déterminant l'état de santé actuel du candidat-assuré et non sur des techniques d'analyse génétique propres à déterminer son état de santé futur. Pour autant que l'assureur justifie de l'accord préalable de l'assuré, le médecin de celui-ci transmet au médecin-conseil de l'assureur un certificat établissant la cause du décès. Lorsqu'il n'existe plus de risque pour l'assureur, le médecin-conseil restitue, à leur demande, les certificats médicaux à l'assuré ou, en cas de décès, à ses ayants droit. Promulguons la présente loi, ordonnons qu'elle soit revêtue du sceau de l'État et publiée par le Moniteur belge . Donné à Châteauneuf-de-Grasse, le 22 août 2002. ALBERT Par le Roi: La Ministre de la Protection de la Consommation, de la Santé publique et de l'Environnement, Mme M. AELVOET, Scellé du sceau de l'Etat: Le Ministre de la Justice, M. VERWILGHEN. Note (1) Documents de la Chambre des représentants: 50-1642/2001/2002: N°1: Projet de loi. - nos2 à 11: Amendements. - N°12: Rapport. N°13: Texte adopté par la commission. - N°14: Amendement. Compte rendu intégral: 15 juillet 2002. Documents du Sénat: 2-1250-2001-2002 : N°1: Projet évoqué par le Sénat. - N°2: Amendements. - N°4: Amendement. - N°6: Décision de ne pas amender. Anales du Sénat: 19 juillet 2002.     Fichier attaché File loi22082002_0.pdf
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Early Panc : pour une détection anticipée et une prise en charge rapide du cancer du pancréas
« Fast track » pour dépister et diagnostiquer le cancer du pancréas le plus tôt possible En Belgique, plus de 1600 nouveaux cas de cancers du pancréas sont enregistrés chaque année. L’incidence de ce cancer ne fait que croître ces dernières années. L’Hôpital Universitaire de Bruxelles (H.U.B) a donc mis sur pied un parcours rapide dit « fast track » pour dépister et diagnostiquer le cancer du pancréas le plus tôt possible, notamment chez les patients à risque. Les patients peuvent compter, entre autres, sur des traitements oncologiques, chirurgicaux et de radiothérapie au moyen de procédures à la pointe de l’innovation et dans une approche multidisciplinaire. Une incidence en constante augmentation L’incidence du cancer du pancréas a doublé en 15 ans selon le Registre du Cancer. Les facteurs de risques sont étroitement liés à nos modes de vie contemporains et occidentaux : l’obésité, les régimes gras, le diabète et surtout la consommation de tabac qui reste un élément déclencheur dans de nombreux cancers. Les facteurs héréditaires peuvent aussi mener à un cancer du pancréas dans environ 10 à15 % des cas. Actuellement, la majorité des cancers du pancréas sont diagnostiqués trop tard. En effet, les signaux d’alertes sont difficiles à déceler et la maladie peut évoluer silencieusement pendant de nombreuses années. Lorsque le cancer est diagnostiqué, le stade de la maladie est souvent déjà avancé, empêchant un traitement à visée de guérison. Dès lors, l’H.U.B a mis sur pied un parcours de dépistage et de diagnostic ultra rapide : le fast track. Une prise en charge rapide grâce au fast track Il est primordial de dépister et diagnostiquer ce cancer le plus tôt possible pour augmenter les chances de guérison et de survie. Le dépistage précoce permettrait d’augmenter les possibilités d’opération chirurgicale de 20% à 75% et d’ainsi espérer augmenter le taux de survie à 5 ans. Dans ce cadre, les experts de l’H.U.B ont mis en place un dépistage précoce pour les patients à risque. Si un patient présente une suspicion clinique ou une anomalie radiologique inexpliquée, il bénéficiera du fast track afin de faire tous les examens nécessaires et lui proposer un traitement rapidement. Ce fast track permet d’accélérer la pose du diagnostic et ainsi traiter la maladie au plus vite. Des traitements à la pointe Si la tumeur est détectée à temps et dite résécable, la chirurgie est le traitement classique proposé au patient. La zone du pancréas touchée par la tumeur est alors enlevée lors d’une intervention chirurgicale. L’H.U.B est dans le top 4 des centres belges pour la chirurgie des cancers du pancréas, le premier centre francophone. Cependant, si la tumeur présente des contacts importants avec les gros vaisseaux sanguins de proximité, un traitement par chirurgie seule n’est pas recommandé. Dans ce cas, des traitements de chimiothérapie et de radiothérapie sont proposés en premier lieu afin d’augmenter les chances de chirurgie à visée de guérison dans un second temps. Grâce à des techniques innovantes de radiothérapie, les patients bénéficient de traitements courts en 5 séances, dits de stéréotaxie à haute dose, permettant un contrôle plus efficace de la tumeur avec moins d’effets secondaires. De plus, à l’aide de notre machine récemment installée et unique en Belgique, appelée IRM-Linac Unity®, il est désormais possible d’offrir à nos patients des traitements de radiothérapie hautement personnalisés et précis, s’adaptant à l’anatomie du jour. Une équipe multidisciplinaire pour une meilleure prise en charge  Les prises en charge sont de plus en plus centrées sur le patient. Son parcours est personnalisé en fonction de ses besoins grâce à une équipe multidisciplinaire. Toute une série de professionnels, experts dans leur discipline, gravitent autour du patient pour lui apporter le meilleur suivi possible. Que ce soit les chirurgiens, les radiothérapeutes-oncologues, les oncologues, mais aussi les psychologues, les kinésithérapeutes, les infirmières ou encore les diététiciens.  C’est la combinaison de toutes ces disciplines au chevet du patient qui assure une prise en charge optimale et de meilleures chances de survie tout en privilégiant également une recherche dans le domaine, indispensable pour réaliser des progrès face à ce cancer agressif.