Problématique de santé
Cancer colorectal
Qu'est-ce qu'un cancer colorectal ? Le cancer colorectal est l’un des cancers les plus fréquents, mais il peut être prévenu ou détecté à un stade précoce grâce au dépistage régulier et à l’ablation endoscopique des polypes. Ces interventions permettent d’éviter l’évolution vers un cancer invasif. Si vous êtes concerné par un dépistage ou une intervention endoscopique, notre service est spécialisé dans une prise en charge personnalisée. Une prescription médicale peut être nécessaire avant la prise de rendez-vous.  Quelle est la prise en charge du cancer colorectal ? Notre service offre une expertise de pointe dans le dépistage et le traitement endoscopique des polypes et cancers colorectaux. Nous réalisons des coloscopies diagnostiques et des résections endoscopiques avancées, y compris les techniques de polypectomies, mucosectomie, ESD (dissection sous-muqueuse endoscopique) et résection en paroi totale (FTRD). Nos équipes multidisciplinaires incluent des gastroentérologues, des chirurgiens digestifs et des oncologues, assurant une prise en charge complète et coordonnée.Nous sommes également spécialisés dans le suivi des patients à haut risque (antécédents familiaux ou personnels) et dans l’accompagnement des traitements après le diagnostic. Nos équipements modernes garantissent des interventions précises et sûres, minimisant les complications et favorisant une récupération rapide.Un dépistage régulier est recommandé dès l’âge de 50 ans, ou plus tôt en cas d’antécédents familiaux. Consultez un médecin en cas de saignement rectal, de douleurs abdominales persistantes ou de changements des habitudes intestinales. En cas de symptômes aigus (douleur intense ou obstruction), une prise en charge urgente est nécessaire. Découvrez le Service d'Oncologie Digestive de l'H.U.B Cancer colorectal : quelles innovations scientifiques et médicales à l'H.U.B ? Notre service a mis en place un monitoring de la qualité de nos examens (taux de préparation de bonne qualité, taux d’intubation caecale, taux de détection d’adénome). Celui-ci est publié sur chaque compte rendu. Il participe à des projets de recherche sur les techniques endoscopiques innovantes, telles que l'ESD, et sur l'optimisation du dépistage du cancer colorectal (intelligence artificielle). Nous sommes également certifiés pour le dépistage organisé, garantissant des soins de haute qualité.
Cancer colorectal
Problématique de santé
Cancer de l'œsophage
Qu'est-ce qu'un cancer de l'œsophage? L’œsophage est le conduit digestif qui amène les aliments de la bouche vers l’estomac. Le cancer de l’œsophage est une tumeur maligne qui se développe dans la muqueuse de l’œsophage (couche la plus interne de la paroi) puis envahit progressivement les différentes couches de la paroi œsophagienne. Des cellules cancéreuses peuvent également se détacher de la tumeur initiale et migrer vers les ganglions lymphatiques ou vers d’autres organes (foie, poumons, os) où elles forment de nouvelles tumeurs, appelées métastases. Les principaux facteurs de risque du cancer de l’œsophage sont le tabac, l’alcool ainsi que leur association, et le reflux gastro œsophagien (œsophage de Barrett). En Belgique, on dénombre 1400 nouveaux cas par an. Il est 4 fois plus fréquent chez l’homme que chez la femme. Un traitement chirurgical du cancer de l’œsophage est proposé en fonction du stade de la tumeur.Pour connaître ce stade, toute une série d’examens diagnostiques seront effectués :Une endoscopie de l’œsophage et de l’estomac durant laquelle des biopsies de la tumeur seront réalisées et envoyées en analyseUn scanner cervico-thoraco-abdominal pour évaluer l’extension de la maladieUn PET-Scan pour évaluer l’extension de la maladieUne échoendoscopie pour évaluer la profondeur de la tumeur et la présence de ganglions (avec ponction biopsie si nécessaire)Un bilan nutritionnelUn bilan cardio-respiratoireUn bilan onco-gériatrique si vous avez plus de 70 ansSelon les besoins, d’autres examens peuvent être réalisés (IRM, fibroscopie pulmonaire, avis ORL, etc.). Le diagnostic du cancer est confirmé par le résultat anatomopathologique de l’analyse des biopsies prélevées. Il existe deux types de cancer au départ de la couche muqueuse de l’œsophage : le carcinome épidermoïde ou l’adénocarcinome. Prise en charge Quelle chirurgie? Ces différents examens permettent de proposer un traitement adapté à votre situation, selon le type de cancer, l’extension de la maladie et votre état général. Le choix du traitement est établi après l’analyse des différents résultats qui seront discutés lors d’une réunion multidisciplinaire à laquelle participent les chirurgiens, les oncologues, les radiologues, les gastroentérologues, les radiothérapeutes, les pathologistes et d’autres spécialistes concernés. La chirurgie est le traitement proposé dans les cancers localisés. Elle consiste à retirer tout ou une partie de l’œsophage. Une chirurgie de reconstruction utilisant l’estomac ou l’intestin (grêle ou côlon), est réalisée dans le même temps pour rétablir la continuité du tube digestif. Les ganglions lymphatiques à proximité de la tumeur, de l’œsophage et de l’estomac seront également retirés et envoyés en analyse anatomopathologique. La chirurgie est parfois précédée d’une chimiothérapie associée dans certains cas à une radiothérapie en fonction de l’extension de la maladie.Si la tumeur n’est pas opérable, une chimiothérapie peut être proposée, associée ou non à une radiothérapie. Ce traitement a pour but de ralentir le développement de la maladie, soulager les symptômes et améliorer la qualité de vie. En fonction de la localisation et du type de la tumeur, le chirurgien utilisera deux ou trois voies d’abord chirurgical :Voie abdominale et voie thoracique droite (œsophagectomie subtotale)Voie abdominale, voie thoracique droite et voie cervicale gauche (œsophagectomie totale)Avant votre chirurgie Une bonne préparation pour la chirurgie est primordiale. C’est pourquoi il vous sera demandé de respecter toute une série de recommandations :Arrêter de fumer : cela réduira les risques de complications au niveau pulmonaire après votre chirurgie.Il est conseillé d’arrêter votre consommation tabagique 4 à 6 semaines avant votre intervention. Une tabacologue au sein de notre établissement peut vous aider à y parvenir.Éviter l’alcool : l’alcool peut interagir avec les médicaments que nous devrons vous donner. Il est conseillé d’arrêter votre consommation d’alcool au minimum 4 semaines avant votre intervention. Une aide psychologique peut vous être proposée pour vous y aider.Marcher : faire des exercices quotidiennement (marche active jusqu’à 30min deux fois par jour) vous préparera à être dans de meilleures conditions pour votre intervention.Exercices respiratoires : un petit spiromètre vous sera remis pour réaliser vos exercices à la maison et préparer au mieux vos poumons à l’intervention.Régime sans fibres : à débuter 5 jours avant votre intervention (la liste des aliments autorisés vous sera remise lors de votre entretien avec la coordinatrice de chirurgie).Notre coordinatrice en chirurgie vous proposera également vos rendez-vous avec un anesthésiste, une diététicienne et un kinésithérapeute pour vous préparer au mieux à votre intervention. Si vous avez perdu beaucoup de poids, une diététicienne vous prescrira des compléments alimentaires. En effet, avant votre intervention, maintenir votre poids de forme et votre masse musculaire est une priorité afin d’éviter une dénutrition. La dénutrition est un état qui résulte d’un apport nutritionnel insuffisant par rapport à vos besoins en énergie et en protéines. Vous devez vous alimenter suffisamment, avec une alimentation saine, variée et équilibrée, afin de maintenir vos forces, votre immunité, votre résistance contre les infections et éviter ainsi certaines complications lors de votre chirurgie. À ce titre, nous vous recommandons un complément alimentaire qui stimule votre immunité et votre cicatrisation grâce à l’arginine, aux oméga-3 et aux nucléotides. Vous pourrez également consommer ce même complément en cas de dénutrition après votre chirurgie. Parfois, il sera nécessaire de mettre une sonde de nutrition naso-gastrique, une gastrostomie ou une jéjunostomie par voie endoscopique ou chirurgicale pour vous alimenter.Votre admission à l’hôpital se fera 24 à 48 heures avant votre chirurgie. La veille de votre intervention, il vous sera demandé de boire du jus de pommes (environ quatre berlingots de 20 cl) ou de l’Ice Tea non pétillant (environ trois canettes de 33 cl). À partir de minuit, il vous sera demandé de ne plus consommer de nourriture solide, vous pourrez encore boire des liquides clairs (liquides ne contenant pas de pulpe, pas de lait) jusqu’à 4h avant votre anesthésie. L’anesthésiste, ou votre chirurgien, vous prescrira les médicaments que vous pouvez prendre le matin de l’intervention avec une gorgée d’eau.Après votre chirurgie Après l’intervention, vous resterez en surveillance pour la nuit dans une unité de soins post-anesthésiques avant de pouvoir remonter dans votre chambre dès le lendemain matin. Dans certaines situations, une surveillance aux soins intensifs sera nécessaire. Pour diminuer les douleurs post-opératoires, l’anesthésiste aura placé avant l’intervention une péridurale qui vous délivrera des antidouleurs en continu. Vous allez la garder pendant 5 jours. En parallèle vous recevrez également des antidouleurs par voie intraveineuse. On vous demandera d’évaluer votre douleur quotidiennement sur une échelle de 0 à 10 : un score inférieur à 4 sur 10 nous indique une bonne gestion de la douleur.Des drains sont également placés pendant l’intervention (au niveau thoracique et au niveau abdominal et/ou cervical) pour évacuer les liquides accumulés. Ils seront retirés au fur et à mesure pendant votre hospitalisation. Une sonde urinaire, petit tuyau inséré dans votre canal urinaire jusqu’à votre vessie pour laisser sortir l’urine, est placée pendant l’intervention, et sera retirée endéans les 48 heures qui suivent l’opération sauf contre-indication. Une sonde naso-gastrique, placée pendant l’intervention dans le nez et qui descend dans la gorge jusqu’à l’estomac, est laissée en place pour vider le contenu de votre estomac pendant les premiers jours post opératoires. Elle sera retirée après la réalisation de l’examen radiographique de contrôle (OED).Après votre intervention, vous resterez à jeun strict jusqu’à la réalisation de l’OED. Vous serez dès lors alimenté soit par voie parentérale (via un système veineux) soit par une sonde de jéjunostomie (petite sonde mise en place pendant l’intervention au niveau de l’intestin grêle) soit via la sonde naso-gastrique. Des séances de kinésithérapie respiratoire intensive et de mobilisation seront prescrites quotidiennement et réalisées dès le lendemain de l’intervention. L’examen de contrôle radiologique sera réalisé entre le 6ème et le 7ème jour post-opératoire. Si le contrôle ne montre pas de fuite au niveau de l’anastomose (suture entre l’œsophage et l’estomac), la sonde nasogastrique sera retirée et vous serez autorisé à boire, uniquement quelques gorgées d’eau. La réalimentation se poursuivra par voie orale. Un régime mou, moulu et fractionné vous sera expliqué et prescrit pendant 6 à 8 semaines.Après la chirurgie, vos habitudes alimentaires devront être également adaptées Dans un premier temps, la texture de votre alimentation sera modifiée. Elle devra être moulue ou tendre, c’est à dire facile à manger comme par exemple : du pain sans croûtes, des biscottes trempées, des laitages, de la viande hachée (ex : steak haché, américain préparé, pain de viande, etc.), de la volaille tendre (ex : cuisse de poulet, etc.), du poisson sans arêtes, des œufs, de la purée, des légumes cuits, tendres et peu fibreux (ex : carottes, courgettes cuites, etc.), des compotes ou des fruits bien murs sans la peau (ex : kiwi, poire, etc.), etc.Dans un deuxième temps, le régime peut être élargi mais une bonne mastication des aliments sera importante car votre mâchoire jouera le rôle de mixeur. Vous devrez manger dans un environnement calme (sans stress) en fractionnant votre alimentation (faire 6 petits repas à repartir sur la journée) car l’intervention implique une réduction des portions consommées. Vous devrez également boire en dehors des repas par petites gorgées (1 à 1,5 litre/jour) en évitant les boissons gazeuses (surtout le premier mois). N’hésitez pas à enrichir votre alimentation, car vos portions alimentaires seront réduites. Ajoutez par exemple : un jaune d’œuf dans la purée, des boulettes de viande ou du fromage fondu dans un potage, de la crème fraiche dans vos légumes, etc.Risques et complications liés à l'intervention 1. Pendant l’intervention :Saignement pouvant nécessiter une transfusion sanguineFracture de côtes liée à la thoracotomie droite qui sera traitée par des antalgiques.2. Après l’intervention :Complications pulmonaires et infectieuses.Fistule anastomotique : il s’agit d’une fuite au niveau de la zone de suture entre l’œsophage et l’estomac. Elle sera traitée médicalement dans un premier temps avec éventuel drainage ou mise en place de prothèse par voie endoscopique. Très rarement, une reprise chirurgicale est indiquée.Trouble de la vidange gastrique avec ou sans spasme du pylore. Elle sera traitée médicalement (médicament pour stimuler la vidange de l’estomac) avec éventuellement un geste endoscopique au niveau du pylore.Infection de plaie traitée par soins locaux pouvant être associés à des antibiotiques.Sténose de l’anastomose œsogastrique à long terme : il s’agit d’un rétrécissement au niveau de la zone de suture entre l’œsophage et l’estomac qui se révèle par une difficulté au passage des aliments. Le traitement est endoscopique par dilatation ou mise en place d’une prothèse.Reflux gastro-œsophagien à long terme, traité par des mesures posturales et des médicaments.Retour à domicile Vous pourrez regagner votre domicile après 9 à 12 jours d’hospitalisation. Une prescription pour des soins infirmiers vous sera remise pour les soins des plaies. Pour prévenir les thromboses, vous bénéficierez de l’injection quotidienne d’un anticoagulant en sous-cutané jusqu’au trentième jour postopératoire. La prescription d’antalgiques sera aussi adaptée. Il est important de bien continuer vos exercices à la maison (spiromètre, marche, etc.).Vous serez revu par votre chirurgien, la diététicienne et la kinésithérapeute à peu près un mois après votre chirurgie. Nos spécialistes Service associé
Cancer de l'œsophage
Problématique de santé
Cancer du pancréas
Qu'est-ce qu'un cancer du pancréas? Le cancer du pancréas est la 4ème cause de décès par cancer. Ces dernières années, l’incidence de ce cancer ne fait que croitre et atteint 10-12 cas/100.000 personnes. Le cancer du pancréas se développe au départ de lésions dites pré-cancéreuses dont certaines sous forme de kystes du pancréas. A côté de certains facteurs familiaux, le tabac, le diabète, la consommation d’alcool et l’obésité sont des facteurs de risque de ce cancer. Prise en charge Au sein de nos institutions, nous avons développé un trajet de soins rapide appelé « Fast Track », visant à diagnostiquer/dépister le cancer du pancréas chez toute personne présentant une suspicion clinique (perte de poids inexpliquée, jaunisse, douleur abdominale, diabète de novo/décompensé) ou radiologique, ainsi que dans le cadre d’un dépistage chez les personnes à risque de cancer du pancréas (histoire familiale, pancréatite chronique héréditaire…). Après diagnostic d’un cancer du pancréas, un bilan complet est réalisé et discuté en réunion multidisciplinaire afin d’orienter le traitement. Si le cancer du pancréas est considéré comme localisé et résécable, une chirurgie pancréatique peut être envisagée, après un éventuel traitement d’induction (chimiothérapie +/- radiothérapie). En cas de maladie non résécable ou métastatique, une chimiothérapie est proposée, éventuellement dans le cadre de protocoles d’étude. En Belgique, la chirurgie du pancréas, est centralisée depuis juillet 2019 dans des 15 hôpitaux expérimentés (dont 6 centres francophones) et avec un haut volume d’interventions pancréatiques afin d’améliorer la qualité de soins. L’Hôpital Erasme est le premier centre francophone en termes de nombre annuel de chirurgies pancréatiques. Recherche L’H.U.B est actif dans le développement de nouvelles approches thérapeutiques et est à l’origine d’une étude multicentrique (STEREOPAC) visant à évaluer l’impact de la radiothérapie stéréotaxique (radiothérapie ciblée sur la tumeur) après chimiothérapie néoadjuvante dans le cancer du pancréas localisé. Le service d’oncologie digestive est lié au Laboratoire de Gastroentérologie expérimentale (LGE) de la Faculté de Médecine de l’ULB et au GI Lab de l’Institut Jules Bordet où différents projets de recherche y sont menés, notamment sur l’impact immuno-moléculaire des traitements du cancer du pancréas. Certains de nos médecins font partie de différents groupes d’experts nationaux et internationaux: Belgian Group of Digestive Oncology, Belgian Pancreatic Group, Belgian Pancreatic Cancer Group European Society of Digestive Oncology et European Society of Gastrointestinal Endoscopy. Nos spécialistes Image Groupe multidisciplinaire des pathologies bilio-pancréatiques Services associés Publications Preoperative treatment with mFFX or GemNab and iHDSBRT (STEREOPAC trial) Auteurs : Bouchart et al Journal : BMC Cancer NAC associated with iHD-SBRT does not increase complications after PD Auteurs : Navez J et al Journal : J Surg Oncol Stratification of Pancreatic Ductal Adenocarcinomas Based on Tumor and Microenvironment Features Auteurs : Puleo et al Journal : Gastroenterology Assessment of response to chemotherapy in pancreatic ductal adenocarcinoma: Comparison between diffusion-weighted MR quantitative parameters and RECIST Auteurs : Bali et al Journal : Eur J Radiol
Cancer du pancréas
Problématique de santé
Cancer du poumon
Qu'est-ce qu'un cancer du poumon ? Le cancer du poumon est une maladie dans laquelle certaines cellules des poumons se transforment et se multiplient de manière incontrôlée. Ces cellules anormales peuvent former une masse appelée tumeur.Il existe deux grands types de cancer du poumon :•    Cancer bronchique non à petites cellules (le plus fréquent, environ 80 % des cas).•    Cancer bronchique à petites cellules (plus rare, mais plus agressif).Prévalence en BelgiqueLe cancer du poumon est l’un des cancers les plus fréquents en Belgique.Chaque année, on diagnostique environ 9.000 nouveaux cas.C’est la première cause de décès par cancer tous genres confondus.Le tabac est le principal facteur de risque, mais d’autres causes existent : exposition au radon, pollution de l’air, tabagisme passif, antécédents familiaux.SymptômesToux persistante ou qui change de caractère.Crachats avec du sang.Douleur thoracique ou essoufflement.Enrouement.Perte de poids involontaire, fatigue.Infections pulmonaires à répétition (bronchites, pneumonies). À noter : avoir ces symptômes ne signifie pas forcément un cancer, mais il est important de consulter un médecin s’ils persistent. Quelle est la prise en charge médicale du cancer du poumon ? 1. DépistageLe dépistage systématique du cancer du poumon n’est pas encore généralisé en Belgique.Des études sont en cours pour proposer un dépistage ciblé chez les personnes à haut risque (ex. gros consommateurs de tabac).2. DiagnosticLe diagnostic repose sur :Imagerie médicale : scanner thoracique, PET-scan, IRM.Bronchoscopie (examen permettant de visualiser les bronches et de prélever un échantillon).Biopsie : analyse des cellules pour confirmer la présence d’un cancer.3. TraitementLe traitement dépend du type de cancer, de son stade et de l’état de santé global du patient. Il peut associer :Chirurgie : retirer la tumeur si possible.Radiothérapie : utiliser des rayons pour détruire les cellules cancéreuses.Chimiothérapie : médicaments qui détruisent les cellules cancéreuses.Thérapies ciblées : médicaments qui agissent sur certaines anomalies génétiques de la tumeur.Immunothérapie : stimuler le système immunitaire pour combattre le cancer.4. SuiviUn suivi régulier est essentiel :Contrôles cliniques et radiologiques.Prise en charge des effets secondaires.Soutien psychologique, diététique et réadaptation respiratoire. En savoir plus sur la prise en charge du cancer du poumon à l'H.U.B FAQ sur le cancer du poumon 1. Le cancer du poumon ne touche-t-il que les fumeurs ? Non. Le tabac est la cause principale, mais 10 à 15 % des patients n’ont jamais fumé. 2. Quels sont les premiers signes à surveiller ? Toux persistante, essoufflement, sang dans les crachats, perte de poids inexpliquée. 3. Peut-on dépister le cancer du poumon tôt ?  C’est théoriquement possible. Il n’existe pas encore de programme de dépistage officiel en Belgique. Si vous présentez des symptômes ou êtes fumeur, consultez un médecin. 4. Quels sont les taux de survie des patients atteints d'un cancer du poumon ? Ils varient selon le stade : plus la maladie est diagnostiquée tôt, meilleures sont les chances. 5. L’arrêt du tabac diminue-t-il le risque même après des années de consommation ? Oui. L’arrêt réduit significativement le risque, même après de longues années de tabagisme. 6. Le cancer du poumon est-il héréditaire ? Il existe des prédispositions familiales, mais le tabac reste le facteur de risque principal. 7. Parmi les examens à réaliser, lesquels sont douloureux ? La majorité des examens, tels que le scanner et PET-scan, ne sont pas douloureux. La biopsie peut être inconfortable, mais elle est réalisée sous anesthésie locale. 8. Peut-on vivre normalement pendant le traitement du cancer du poumon ? Cela dépend du type de traitement et des effets secondaires. Un suivi médical adapté permet de maintenir la meilleure qualité de vie possible. 9. Quels sont les effets secondaires des traitements du cancer du poumon ? Ils sont très variables selon les thérapies et sont de mieux en mieux gérés.  10. On m'a diagnostiqué un cancer du poumon. Où trouver du soutien ?  Il existe des associations de patients, des psychologues spécialisés, et des équipes hospitalières de soins de support. Ressources et liens utiles sur le cancer du poumon Que vous ayez déjà reçu un diagnostic ou que vous suspectiez d'être atteint.e d'un cancer du poumon, nous sommes là pour vous accompagner et vous informer pas à pas. C'est pourquoi nous vous proposons une série de contenus (produits par des médecins, des chercheurs, des associations de patientes ou encore par les acteurs de santé publique) qui d'une part, vous aideront à mieux comprendre la maladie et la gérer et, d'autre part, vous permettront d'identifier des groupes de soutien avec lesquels échanger. [ORGANISATION] La Fondation contre le Cancer [ORGANISATION] All.Can (informations et démystification des croyances autour du… [ORGANISATION] Tabacstop [ASSOCIATION PATIENTS] ALK Positive Belgium (pour les patients atteints d'un ca… ASSOCIATION PATIENTS] PROLONG Belgium (personnes atteintes de cancer du poumon … [ORGANISATION] Belgian Lung Foundation
Cancer du poumon
Article
Cancer du poumon : première ablation endoscopique de nodule pulmonaire en Belgique à l’Hôpital Erasme
Le 16 octobre 2023 – Après Londres et Hong Kong, c’est au tour de l’Hôpital Erasme de réaliser la première ablation endoscopique par micro-onde d’un cancer pulmonaire en Belgique. Quatre lésions chez trois patients ont déjà pu bénéficier de ce traitement innovant et non invasif du cancer du poumon. Une nouvelle avancée qui combine une prise en charge diagnostique et thérapeutique dont pourront bénéficier les patients suivis pour un cancer du poumon. Un traitement innovant  Les Pr Benjamin Bondue, pneumologue et directeur de Clinique et Dimitri Leduc, Chef du Département Médico-Chirurgical de Pathologie Thoracique, ont traités récemment avec cette technique innovante quatre lésions cancéreuses chez trois patients. Cette méthode peu invasive est proposée aux patients ne pouvant pas bénéficier d’une chirurgie en raison de leur âge, d’une mauvaise fonction respiratoire ou de comorbidités. Elle se positionne ainsi comme une alternative innovante à la radiothérapie et la radiologie interventionnelle. « Par rapport à la radiothérapie, cette nouvelle technique a l’avantage de pouvoir réaliser dans le même temps opératoire des prélèvements biopsiques, d’être répétée au besoin, et de circonscrire davantage la zone à traiter. Par rapport aux techniques de radiologie interventionnelle, elle permet de passer par les voies naturelles et d’éviter ainsi un risque élevé de pneumothorax » souligne le Pr Bondue. L’ablation endoscopique par micro-ondes est donc une option thérapeutique supplémentaire pour soigner des patients inopérables. « En effet, cela complète notre arsenal pour le diagnostic du nodule pulmonaire résultant des campagnes de dépistages. La technique de navigation endoscopique est déjà utilisée en routine à l’Hôpital Erasme qui a développé une expertise importante dans ce domaine. » complète le Pr Leduc. La cautérisation par navigation endoscopique  Le nodule est brûlé grâce à un cathéter acheminé par les voies naturelles via une endoscopie. La plus grande partie de l’intervention consiste à placer adéquatement le cathéter à travers le nodule grâce à une navigation précise et l’utilisation d’une sorte de scanner (CBCT) pendant l’intervention. Plusieurs allers-retours pour contrôler les images prises par le scanner sont nécessaires pour trouver le bon emplacement du cathéter d’ablation. Quand ce dernier est bien en place, l’ablation commence et ne prend pas plus de 10 minutes. L’objectif est de brûler l’entièreté de la tumeur tout en épargnant au maximum les tissus sains. Après l’intervention, le patient se réveille sans drain ni anti-douleurs. Il reste hospitalisé en surveillance pendant quelques jours et un contrôle du scanner est réalisé le lendemain de l’intervention. Ce nouveau traitement représente une réelle avancée qui permet de coupler une prise en charge diagnostique et thérapeutique du cancer du poumon. Il s’agit d’une nouvelle arme dont nous disposons dans notre arsenal contre le cancer du poumon pour les patients inopérables à l’Institut Jules Bordet et à l’Hôpital Erasme au sein de l’Hôpital Universitaire de Bruxelles. Pour toute information relative à l’ablation du nodule pulmonaire par voie endoscopique, vous pouvez contacter notre secrétariat médical au +32 (0)2 555.39.43, ou par email à l’adresse suivante : secmed [dot] pneumo [dot] erasme [at] hubruxelles [dot] be (secmed[dot]pneumo[dot]erasme[at]hubruxelles[dot]be) LE REPORTAGE
Services
Cardiologie
Notre rôle La cardiologie est la discipline médicale dédiée aux maladies cardiovasculaires. Nous prenons en charge les problèmes liés au fonctionnement du cœur et aux vaisseaux sanguins. Nos activités sont à la fois diagnostiques, thérapeutiques et préventives. Outre les patients et patientes qui viennent directement chez nous, nous sommes aussi une interface clé pour d’autres services et secteurs médicaux de l’hôpital et de notre réseau hospitalier Notre approche se veut multidisciplinaire et intègre la dimension médicochirurgicale, pour offrir une prise en charge optimale.   Image Nos spécialités Le service de cardiologie de l’Hôpital Érasme compte un centre cardiovasculaire assurant une prise en charge ambulatoire, une unité de soins d’hospitalisation (en continuité avec la chirurgie cardiaque), une unité de cardiologie interventionnelle (6 salles d’angiographie, dont 3 dédiées à la cardiologie), et une unité de Soins intensifs cardiaques. Outre l’activité ambulatoire et hospitalière, le service assure une permanence cardiologique 24 h/24.  Le Service s’articule autour de 8 secteurs d’activité : La Clinique de cardiologie interventionnelle assure la prise en charge des affections coronaires, valvulaires ou structurelles dans un environnement technologique de pointe.  La Clinique d'électrophysiologie et de stimulation cardiaque (rythmologie) est dédiée au diagnostic et au traitement des troubles du rythme cardiaque (comme la fibrillation auriculaire), y compris par procédure électrophysiologique invasive. Cette clinique assure aussi la surveillance des patients et patientes bénéficiant de dispositifs implantés.  Le Laboratoire d’échocardiographie et d’évaluation cardiaque est un pivot central dans la prise en charge de toute personne cardiologique ou présentant une affection ayant un impact sur la santé cardiovasculaire.Affection de la circulation pulmonaireLa Clinique d’insuffisance cardiaque et des maladies vasculaires pulmonaires (voir Focus) offre une prise en charge avancée des patients et patientes dont le suivi de dispositifs implantés d’assistance circulatoire et un programme de transplantation. Ce secteur bénéficie d’une expertise reconnue à travers un réseau de référence européen.  Notre expertise en génétique cardiovasculaire et en maladies cardiaques rares vise à détecter les composantes génétiques et le risque familial d’une maladie cardiaque et/ou vasculaire.La Clinique de prévention cardiovasculaire et revalidation propose des programmes de prévention primaire et secondaire (pour les personnes ayant des antécédents personnels) des maladies cardiovasculaires, à travers des programmes de prise en charge multidisciplinaire.La transplantation et assistance cardiaqueLe pôle de cardio-oncologie travaille avec les oncologues de l’Institut Jules Bordet pour anticiper, limiter et gérer la potentielle cardiotoxicité de certains agents anticancéreux.La cardiologie pédiatrique est assurée main dans la main avec les cardiologues de l’HUDERF, notamment lorsque les jeunes patients et patientes deviennent adultes. Ce qui assure une transition structurée au sein de l’H.U.B pour les cardiopathies congénitales.   Notre équipe Image Professionnels associés Focus Le service de cardiologie de l’Hôpital Érasme possède une expertise internationalement reconnue dans la prise en charge de l’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP). Cette maladie rare  se développe au départ dans les vaisseaux sanguins du poumon et mène à de l’insuffisance cardiaque. Une prise en charge précoce et adéquate permet d’augmenter l’espérance de vie des personnes atteintes. Le service offre une accessibilité aux thérapies innovantes (médicales, chirurgicales et interventionnelles) ainsi qu’à une expertise sur le plan génétique.  Recherche Le service de cardiologie de l’Hôpital Érasme est très actif en recherche fondamentale et clinique. Sa participation à de nombreuses études cliniques permet aux patients et patientes un accès précoce à des traitements innovants. En collaboration avec le Laboratoire de cardiologie, le Laboratoire de physiologie cardiopulmonaire, le Laboratoire de génétique de l’ULB et l’IRIBHM, le Service de cardiologie s’implique dans plusieurs projets de recherche aux niveaux belge et/ou européen avec des publications en rythmologie, en insuffisance cardiaque, en HTAP, en prévention cardiovasculaire et en cardiogénétique.  Le Service contribue aussi au développement d’une nouvelle méthode d’étude des mouvements cardiaques (appelée ballistocardiographie), en collaboration avec des ingénieurs de l’ULB. Des projets sont également en cours sur l’apport de l’intelligence artificielle en cardiologie.   Publications ESC/ERS Scientific Document Group. Guidelines for the diagnosis and treatment of pulmonary hypertension Auteurs : Humbert M, Kovacs G, Hoeper MM, Badagliacca R, Berger RMF, Brida M, Carlsen J, Coats AJS, Escribano-Subias P, Ferrari P, Ferreira DS, Ghofrani HA, Giannakoulas G, Kiely DG, Mayer E, Meszaros G, Nagavci B, Olsson KM, Pepke-Zaba J, Quint JK, Rådegran G, Simonneau G, Sitbon O, Tonia T, Toshner M, Vachiery JL, Vonk Noordegraaf A, Delcroix M, Rosenkranz S;Journal : . 2022 ESC/ERS. Eur Heart J. 2022 Oct 11;43(38):3618-3731. doi: 10.1093/eurheartj/ehac237. Erratum in: Eur Heart J. 2023 Apr 17;44(15):1312. PMID: 36017548.  Non-invasive cardiac kinetic energy distribution: a new marker of heart failure with impaired ejection fraction (KINO-HF). Auteurs : De Keyzer E, Hossein A, Rabineau J, Morissens M, Almorad A, van de Borne P.Journal : Front Cardiovasc Med. 2023 May 2;10:1096859. doi: 10.3389/fcvm.2023.1096859. PMID: 37200972; PMCID: PMC10185762.  ESC Working Group on e-Cardiology Position Paper: accuracy and reliability of electrocardiogram monitoring in the detection of atrial fibrillation in cryptogenic stroke patients In collaboration with the Council on Stroke, the European Heart Rhythm Association, and the Digital Health Committee.Auteurs : Dilaveris PE, Antoniou CK, Caiani EG, Casado-Arroyo R, Climent AΜ, Cluitmans M, Cowie MR, Doehner W, Guerra F, Jensen MT, Kalarus Z, Locati ET, Platonov P, Simova I, Schnabel RB, Schuuring M, Tsivgoulis G, Lumens J.Journal : Eur Heart J Digit Health. 2022 Jun 8;3(3):341-358. doi: 10.1093/ehjdh/ztac026. Erratum in: Eur Heart J Digit Health. 2023 Mar 06;4(2):138. PMID: 36712155; PMCID: PMC9707962.  A. Pediatric pulmonary arterial hypertension due to a novel homozygous GDF2 missense variant affecting BMP9 processing and activity. Auteurs : Chomette L, Hupkens E, Romitti M, Dewachter L, Vachiéry JL, Bailly S, Costagliola S, Smits G, Tillet E, Bondue A.Journal : Am J Med Genet A. 2023 Aug;191(8):2064-2073. doi: 10.1002/ajmg.a.63236. Epub 2023 May 30. PMID: 37249087. 
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Problématique de santé
Cardiopathies congénitales
Qu'est-ce qu'une cardiopathie congénitale ? Une cardiopathie congénitale est une malformation du cœur ou des gros vaisseaux présente dès la naissance. Ces anomalies se développent au cours de la grossesse. Elles peuvent être très variées : certaines sont légères et passent inaperçues, d’autres nécessitent une prise en charge médicale ou chirurgicale dès les premiers jours de vie. Grâce aux progrès médicaux, la majorité des enfants atteints grandit et devient adulte, ce qui transforme la cardiopathie congénitale en une condition qui, pour certaines, doit être suivie tout au long de la vie. Quels sont les principaux types de cardiopathies congénitales ?On peut classer les malformations cardiaques de naissance en plusieurs familles :1. Les “trous et communications anormales dans le cœur”Il s’agit de petites ouvertures ou des connections anormales qui ne devraient pas exister entre les cavités du cœur.Communication interauriculaire (CIA) : petit trou entre les deux oreillettes (les cavités du haut).Communication interventriculaire (CIV) : trou entre les deux ventricules (les cavités du bas).Canal atrioventriculaire (CAV) : un plus grand défaut qui touche à la fois les oreillettes, les ventricules et les valves.Persistance du canal artériel (PCA) : un petit tuyau qui relie normalement le cœur et les poumons pendant la grossesse ne se ferme pas après la naissance.Connexion veineuse pulmonaire anormale : les veines qui apportent le sang oxygéné des poumons ne se branchent pas correctement.2. Les anomalies valvulaires et “rétrécissements”Les valves cardiaques sont comme des “portes” qui régulent le passage du sang. Elles peuvent être malformées.  Dans le cas d’une sténose, le sang circule difficilement car une valve ou un vaisseau est trop étroit.Anomalie d’Ebstein : la valve tricuspide (entre l’oreillette et le ventricule droit) est mal placée ou fonctionne mal.Dysplasie valvulaire : une valve a une forme anormale et ne ferme pas bien.Sténose pulmonaire : la sortie vers les poumons est rétrécie.Sténose aortique : la sortie vers l’aorte (la grande artère qui apporte le sang au corps) est rétrécie.Coarctation de l’aorte : une partie de l’aorte est pincée.3. Les malformations qui donnent une mauvaise oxygénation (cyanogènes)Elles font que le sang n’est pas assez bien oxygéné, ce qui peut donner une peau ou des lèvres bleutées.Tétralogie de Fallot : une combinaison de 4 anomalies qui perturbent la circulation.Transposition des gros vaisseaux (TGV ou TGA) : les deux grosses artères sont “inversées”, ce qui fait circuler le sang au mauvais endroit.Tronc artériel commun : au lieu d’avoir deux sorties (une pour les poumons, une pour le corps), il n’y a qu’une seule artère à la sortie du coeur.Atrésie pulmonaire : la valve qui laisse passer le sang vers les poumons est absente ou sous-développée.4. Les malformations avec un seul ventricule fonctionnel :Atrésie tricuspide : la valve tricuspide et le ventricule droit sont trop petits.Syndrome du cœur gauche hypoplasique : une partie du cœur gauche est trop petite et ne fonctionne pas bien.Ventricule unique : le cœur ne fonctionne qu’avec une seule cavité principale au lieu de deux. À retenir : Certaines cardiopathies sont simples et bénignes (comme un petit trou qui se ferme tout seul). D’autres sont plus complexes et nécessitent une opération dès les premiers jours de vie. Selon les situations, un suivi peut être nécessaire au-delà de la période pédiatrique, et se prolonger à l’âge adulteLa bonne nouvelle : grâce aux progrès de la médecine, la plupart des enfants atteints deviennent aujourd’hui des adultes qui mènent une vie active.   Quels sont les symptômes des cardiopathies congénitales ? Les signes varient selon le type et la sévérité : Essoufflement rapide, surtout lors de l’alimentation ou de l’effort ;Fatigue inhabituelle ;Mauvaise prise de poids ou retard de croissance chez l’enfant ;Coloration bleutée des lèvres, de la peau ou des ongles (cyanose) ;Infections respiratoires fréquentes ;Palpitations ou troubles du rythme cardiaque. Certaines malformations restent silencieuses et ne sont découvertes qu’à l’occasion d’un examen. Prévalence en Belgique Environ 1 naissances sur 100 concernées.Aujourd’hui, plus de 90 % des enfants atteints survivent jusqu’à l’âge adulte grâce aux progrès médicaux et chirurgicaux. On estime à plus de 50.000 adultes en Belgique vivant avec une cardiopathie congénitale, ce qui en fait une réalité importante en santé publique.  Comment traiter les cardiopathies congénitales ? Prise en charge à l’Hôpital Universitaire de Bruxelles1. Prise en charge pédiatriqueDiagnostic prénatal : certaines anomalies sont détectées avant la naissance grâce à l’échographie fœtale.À la naissance et dans l’enfance : les enfants sont suivis par des cardiologues pédiatriques spécialisés.Les soins peuvent inclure :Traitements médicamenteux pour soutenir le cœur ou corriger un trouble du rythme ;Chirurgie cardiaque (parfois dès les premiers jours de vie) ;Interventions par cathéter (pose de stents, fermetures de communications cardiaques, dilatations, etc.) ;Suivi du développement (croissance, alimentation, scolarité, activité physique).KinésithérapieSupport psychologique et social 2. Transition vers les soins adultesVers l’adolescence, un processus de transition est mis en place.Objectifs :Préparer le jeune à gérer sa maladie et son traitement ;L’aider à comprendre son dossier médical et l’importance du suivi à long terme ;Organiser le passage progressif du suivi en pédiatrie vers une équipe adulte spécialisée en cardiopathies congénitales.Cette étape est cruciale pour éviter les pertes de suivi, fréquentes à l’adolescence, et réduire les complications à l’âge adulte.3. Soins à l’âge adulteLes adultes porteurs d’une cardiopathie congénitale doivent bénéficier d’un suivi régulier dans des centres spécialisés (souvent appelés GUCH – Grown-Up Congenital Heart). Leur prise en charge comprend :Surveillance à vie : échocardiographies, IRM cardiaques, électrocardiogrammes, bilans réguliers ;Traitements adaptés : médicaments, interventions de reprise chirurgicale ou par cathéter si nécessaire ; prise en charge des affections rythmiques ;Prévention des complications : troubles du rythme, insuffisance cardiaque, hypertension pulmonaire, endocardite infectieuse ;Conseil génétique et évaluation du risque de récidive pour les générations suivantes ;Suivi et évaluation de complications pour la circulation pulmonaire ;Vie quotidienne : conseils pour le sport, le travail, les voyages, la contraception et la grossesse ;Accompagnement psychologique et social : soutien pour vivre avec une maladie chronique.L’H.U.B offre une prise en charge intégrée et une palette de soins complète, incluant une expertise en insuffisance cardiaque et en transplantation, dans l’évaluation de la circulation pulmonaire, en cardiogénétique, en rythmologie, en cardiologie intreventionnelle et en chirurgie cardiaque. Cette offre de soins fait du HUB un centre de référence belge en cardiopathies congénitales. Vos spécialistes À l’Hôpital Erasme Prof. Antoine BondueCardiogénétique et cardiopathies congénitales adultesDirecteur du Service de Cardiologie de l’H.U.B Dr. Marielle MorissensCardiologue Cardiopathies congénitales adultesProf. Jean-Luc Vachiery Circulation pulmonaire et insuffisance cardiaqueDirecteur de clinique Prof. Ana RoussoulièresInsuffisance cardiaque et transplantationDr. Renaud DendievelCardiologue interventionnelPrendre rendez-vous Tél.: +32 (0)2 555 39 60 email : Cons [dot] Cardio [dot] erasme [at] hubruxelles [dot] be (Cons[dot]Cardio[dot]erasme[at]hubruxelles[dot]be)   À l’HUDERF Prof. Françoise VermeulenPédiatrie intégrée et Médecine de l’adolescentDr Nicolas Arribard Cardiologue pédiatrique Directeur du Service de PédiatrieDr Hugues Dessy  Cardiologue pédiatrique Spécialisé dans le diagnostic anténatal Directeur du Service de Cardiologie pédiatrique de l’HUDERF Prof. Pierre WauthyChirurgie cardiaque congénitale Prendre rendez-vous Tél.: +32 (0)2 477 31 79  email : Call2 [dot] Accueil [dot] huderf [at] hubruxelles [dot] be (Call2[dot]Accueil[dot]huderf[at]hubruxelles[dot]be)   Découvrez le Service de Cardiologie Pédiatrique de l’HUDERF  FAQ sur les cardiopathies congénitales 1. Une cardiopathie congénitale est-elle toujours grave ? Non. Certaines sont bénignes et n’exigent qu’un suivi léger et parfois transitoire durant l’enfance. D’autres nécessitent une surveillance ou des interventions, et un suivi au long terme. 2. Peut-on prévenir une cardiopathie congénitale ? Pour la plupart non, car elles dépendent souvent de facteurs complexes. Il existe néanmoins des situations où l’hérédité joue un rôle important. Une bonne préparation de la grossesse et une identification préalable d’un éventuel facteur héréditaire réduit certains risques (conseil génétique, prise d’acide folique, suivi médical régulier, éviter alcool et tabac). 3. Est-ce que les cardiopathies congénitales sont héréditaires ? Pas toutes, mais certaines oui. Dans la majorité des cas, elles apparaissent de façon « isolée », sans qu’il y ait d’antécédents familiaux connus. Elles résultent souvent d’une combinaison complexe de facteurs : environnementaux pendant la grossesse (par exemple : infections virales comme la rubéole, prise de certains médicaments, consommation d’alcool, diabète mal contrôlé) ; et parfois de facteurs génétiques (anomalies chromosomiques ou de nombre de gènes, ou variants génétiques qui soit apparaissent chez l’enfant, soit sont hérités des parents). A ce jour, une composante génétique est identifiable dans environ 30 % des cas, avec une implication et une sévérité variable selon les situations : transmission familiale de variants responsables (plusieurs membres d’une même famille atteints, mais de manière souvent variable) ; syndromes génétiques (ex. : trisomie 21, syndrome de DiGeorge, syndrome de Noonan, etc.). 4. Si mon enfant naît avec une cardiopathie congénitale, quel est le risque que mes futurs enfants en aient une également ? Si un enfant est né avec une cardiopathie congénitale, le risque qu’un frère ou une sœur soit également concerné est plus élevé que dans la population générale (souvent entre 2 et 6 %, mais peut être plus élevé selon le type de malformation et l’histoire familiale). Ce risque justifie un éventuel conseil génétique selon la situation, et parfois un suivi particulier lors de grossesses ultérieures (échographie fœtale ciblée, diagnostic anténatal ou préimplantatoire). 5. Si un parent (père ou mère) est atteint de cardiopathie congénitale, y a-t-il un risque pour les enfants ? Oui, le risque est légèrement plus élevé que dans la population générale. Selon le type de malformation, il varie entre 2 et 10 %. Le risque est en général un peu plus important si la mère est atteinte. Ce risque justifie une échographie cardiaque fœtale pendant la grossesse, afin de dépister précocement une éventuelle malformation. Dans certains cas, un conseil génétique sera proposé avant la grossesse.  6. Les enfants atteints peuvent-ils avoir une vie normale ? Une cardiopathie congénitale n’est presque jamais « guérie » une fois pour toutes. Même après une chirurgie réussie, des complications ou des réinterventions peuvent survenir à l’âge adulte. D’où l’importance  d'une bonne transition entre pédiatrie et âge adulte pour la continuité du suivi, et pour anticiper ou détecter précocement d’éventuelles complications. La transition est un processus continu, qui débute durant les soins pédiatriques et se prolonge dans la prise en charge adulte, avec un interfaçage entre les deux réalités.  7. Peut-on guérir d’une cardiopathie congénitale ? Une cardiopathie congénitale n’est presque jamais « guérie » une fois pour toutes. Même après une chirurgie réussie, des complications ou des réinterventions peuvent survenir à l’âge adulte. D’où l’importance d'une bonne transition entre pédiatrie et âge adulte pour la continuité du suivi. 8. Une femme avec une cardiopathie congénitale peut-elle avoir une grossesse ? Oui, dans de nombreux cas, mais avec un suivi spécialisé. Certaines situations nécessitent une surveillance accrue, et rarement la grossesse peut être déconseillée. Ressources et liens utiles Ligue Cardiologique de Belgique Société belge de cardiologie – Groupe de travail belge des cardiopathies congén… Société Européenne de Cardiologie – section Congenital Heart Disease Dépliant sur la prise en charge des maladies cardiaques congénitales à l'H.U.B … ASSOCIATION - Battements vers l'avenir COMMUNIQUE DE PRESSE - Cardiopathies congénitales : la continuité des soins, de… VIDEO - Témoignage - Être parent d'une enfant porteuse d'une cardiopathie congé…
Cardiopathies congénitales
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Cardiopathies congénitales : la continuité des soins, de l’enfance à l’âge adulte, un enjeu vital pour les patients
À l’occasion du lancement d’une campagne nationale de sensibilisation aux cardiopathies congénitales, l’H.U.B rappelle l’importance cruciale de la transition des soins pédiatriques vers les soins adultes. Lire l'article Les cardiopathies congénitales sont des malformations du cœur présentes dès la naissance. Chaque année, environ 1 enfant sur 100 naît avec une cardiopathie congénitale en Belgique, soit plus de 1.000 nouveaux cas par an. Grâce aux progrès de la médecine, la majorité de ces enfants atteint désormais l’âge adulte. Mais cette réussite impose de nouveaux défis : éviter les ruptures de suivi médical lors du passage à l’âge adulte (en général vers 16 ou 18 ans), et un suivi adapté à l’âge adulte.« Le Service de Cardiologie dispose d’une expertise complète qui nous permet d’accompagner le patient et sa famille, de la période prénatale jusqu’à l’âge adulte, grâce à une prise en charge intégrée et multidisciplinaire », explique le Pr. Antoine Bondue, Directeur du Service de Cardiologie de l’H.U.B et Président du Comité Scientifique de la Ligue Cardiologique Belge.L’H.U.B propose un parcours de soins coordonné réunissant cardiologues pédiatriques et adultes, chirurgiens, généticiens, psychologues, kinésithérapeutes et infirmiers coordinateurs spécialisés. Cette approche globale assure un suivi médical de pointe, mais aussi un soutien psychologique et social pour les patients et leurs proches.« Le passage de la cardiologie pédiatrique à la cardiologie adulte est un moment clé dans la vie des patients atteints de cardiopathies congénitales. Sans suivi adapté, le risque de complications ou de diagnostic tardif de maladies cardiovasculaires augmente considérablement à l’âge adulte », souligne le Dr. Hugues Dessy, Directeur du Service de Cardiologie Pédiatrique de l’Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola (HUDERF).La transition réussie vers les soins adultes ne se limite pas à une question médicale : elle permet aux jeunes patients de poursuivre leurs études, leur carrière et leurs projets personnels en toute sécurité.« Avec un suivi spécialisé et continu, la majorité des patients atteints de cardiopathies congénitales peut mener une vie active et satisfaisante », ajoute le Dr. Marielle Morissens, Cardiologue spécialisée dans les malformations cardiaques congénitales à l’âge adulte. Pour en savoir plus sur les cardiopathies congénitales et leur prise en charge à l'Hôpital Universitaire de Bruxelles (pédiatrique et adulte), cliquez ici. Prendre rendez-vous à l'Hôpital Erasme La transition des soins pédiatriques vers les soins adultes : un moment clé Image Dans cet épisode, le Dr. Hugues Dessy (cardiologue pédiatrique à l’HUDERF) et le Dr. Marielle Morissens (cardiologue pour adultes à l’Hôpital Erasme) partagent leur expérience autour des cardiopathies congénitales. Ils expliquent ce que sont ces malformations du cœur, comment elles impactent la vie des patients, et surtout pourquoi la transition des soins pédiatriques vers les soins adultes est essentielle pour assurer un suivi continu et une meilleure qualité de vie. Un échange indispensable pour mieux comprendre ces maladies souvent méconnues. Écouter l'épisode