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L’H.U.B contribue à une avancée majeure dans la recherche sur l’hépatite associée à l’alcool
Le Prof. Christophe Moreno, Directeur du Service de Gastro-Entérologie de l’H.U.B, nous explique l’intérêt de cette étude et rappelle des points essentiels sur le dépistage de cette maladie.L’Hépatite associée à l'alcool, une maladie méconnue et mortelleL’étude a testé une molécule chez des patients atteints d’hépatite sévère associée à l’alcool. La maladie du foie évolue de manière asymptomatique chez les patients qui consomment de l’alcool de manière excessive pendant des années et qui, sans le savoir, développe une cirrhose du foie. Or, 15 à 20 % des patients [1] qui ont une consommation excessive d’alcool vont un jour développer une cirrhose. Lorsque le patient présente une jaunisse, c’est que la maladie a déjà atteint un stade avancé et que le foie est abîmé. Il existe des formes plus sévères que d’autres. Lorsque le patient fait une jaunisse sans présenter les symptômes d'une insuffisance hépatique, il peut vite se remettre. Dans le cas où les stigmates d’une insuffisance hépatique sont observés parce que le patient souffre, sans le savoir, d’une cirrhose du foie, le pronostic est alors très mauvais."L’hépatite associée à l’alcool est la forme la plus sévère chez les patients atteints d’une maladie du foie : 25% d’entre eux décèdent dans le mois qui suit l’apparition des symptômes. L’hôpital Erasme – H.U.B est un centre de référence dans la prise en charge de l’hépatite associée à l’alcool. Nous suivons environ 30 à 40 cas par an."Peu de solutions thérapeutiques pour les patients réfractaires au traitement standard Image Actuellement, on utilise des corticoïdes pour traiter les patients atteints d’une hépatite sévère associée à l’alcool. Cette approche thérapeutique est celle qui recommandée par les sociétés européennes et américaines d’hépatologie. À ce stade, aucun médicament n’a été approuvé par les autorités réglementaires dans cette indication.L’hépatite associée à l’alcool est une maladie encore relativement méconnue et elle a fait l’objet de très peu d'investissement de la part de l’industrie. En d’autres termes, il y a très peu de recherches scientifiques sur le sujet. De plus, quand les patients sont diagnostiqués, le taux de mortalité est tellement élevé à court terme, qu’il est difficile de proposer un traitement médicamenteux suffisamment efficace à temps. "Il faut savoir que, si le taux de mortalité des patients atteints de cette maladie est de 25 % à un mois, il monte jusqu’à 75% pour les patients réfractaires aux corticoïdes." [2]Cela peut sembler paradoxal, mais l’arrêt de l’alcool n’exerce aucune influence sur le taux de survie du patient à court terme. En revanche, si le patient répond bien aux corticoïdes et qu’il est vivant à 3 ou 6 mois, l’arrêt de l’alcool va jouer un rôle déterminant dans l’évolution de la maladie et dans le pronostic du patient au long cours. Une étude qui met en avant le rôle central de la régénération hépatique Image L'étude à laquelle nous avons contribué a été menée au niveau mondial chez un peu plus de 300 patients. Nous sommes le centre clinique qui a recruté le plus de patients en Europe. Le but de cette étude est d'évaluer la sécurité et l’efficacité d’un médicament, le Larsucosterol, dont l’un de ses principaux effets est une amélioration de la régénération hépatique. Cette régénération hépatique est centrale dans le traitement de cette maladie, car il a été constaté que l’une des raisons pour lesquelles le taux de mortalité est si élevé à court terme est que le foie ne se régénère plus. "On a longtemps cru que l’hépatite associée à l’alcool était très inflammatoire, ce qui est le cas d’ailleurs. Aujourd’hui, on sait qu’elle est également associée à un défaut de régénération."Bien que les résultats de l’étude n’aient pas atteint les objectifs initialement fixés, on observe que le traitement présente un bénéfice pour un segment de patients aux États-Unis. Ces résultats ont fait l’objet d’une publication dans la prestigieuse revue New England Journal of Medicine – Evidence et permettent le lancement d’une nouvelle étude de phase III (étude qui, a priori, devrait évaluer la meilleure dose de médicament à administrer à une population de patients encore plus importante que celle de l’étude de phase IIa).L’H.U.B, un centre clinique leader dans le domaine de l'hépatite associée à l'alcoolNous faisons partie des deux centres qui ont été sélectionnés pour mener cette étude clinique en Belgique. L’hépatite associée à l’alcool est une thématique de recherche importante dans notre service de Gastro-Entérologie. Nous avons étudié, dans des modèles animaux, la physiologie de la maladie et nous avons développé une réelle expertise clinique via plusieurs études qui nous ont permis de tester plusieurs molécules et stratégies thérapeutiques.Ce qui fait de l’H.U.B un pionnier dans la prise en charge de l’hépatite associée à l’alcool, c’est notre programme de transplantation hépatique en procédure accélérée. “Nous sommes, avec des chercheurs et médecins de Lille (France), les premiers au monde à avoir développé une solution thérapeutique pour les patients atteints d’hépatite associée à l’alcool et réfractaires aux corticoïdes”. La transplantation hépatique représente la seule chance de survie pour ces patients, mais elle ne s’adresse qu’à une partie d’entre eux, ceux qui sont éligibles à une greffe du foie. Nous avons réalisé la première greffe en procédure accélérée en 2006. Aujourd'hui, l’H.U.B est vraiment reconnu en Belgique et à l’international pour cette activité. Image Au début, le fait de greffer des foies sains à des patients atteints d’hépatite associée à l’alcool (qui par définition n’avaient une abstinence que depuis quelques semaines) a été très débattu dans la communauté scientifique et médicale. Aujourd'hui, cette approche est préconisée par les sociétés européennes et américaines d’hépatologie. Le combat a été long et difficile, mais il a considérablement amélioré les chances de survie des patients et, par extension, a profondément modifié l’éthique dans le domaine.Il a également représenté une occasion pour l’H.U.B de consolider son expertise via le développement d’une équipe pluridisciplinaire avec : des chirurgiens, des hépatologues, un psychiatre rattaché au service de Gastro-Entérologie spécialement pour maladies du foie associées à l’alcool, un psychologue, une assistante sociale et une équipe d’infirmier.e.s énormément investie aussi dans l’évaluation de ces patients. Nous discutons tous ensemble de chaque cas pour décider si, oui ou non, les patients seront candidats à la transplantation, en utilisant des critères les plus objectifs possibles. Au-delà de cette procédure, le suivi du patient est bien évidemment indispensable.Vers un autre regard et une autre prise en charge de la maladieIl y a encore un an, on faisait la distinction entre les patients atteints d’une maladie du foie “gras” et ceux atteints d’une maladie du foie associée à l’alcool. On s’est rendu compte que cette segmentation n’avait aucun sens, car les maladies du foie, qu’elles soient liées à un problème métabolique (comme le diabète ou l’obésité) ou à une consommation excessive d’alcool, forment un continuum chez la plupart des patients. On observe, bien souvent, que les patients qui souffrent de dysfonctionnements métaboliques sont à risques de développer une maladie du foie. De même, les patients qui développent une cirrhose liée à une consommation excessive d’alcool, présentent généralement d’autres facteurs de comorbidité avec du diabète, de l’obésité ou encore de l’hypertension.La nouvelle nomenclature commune créée par les sociétés scientifiques devrait susciter plus d’intérêt de la part de l’industrie pharmaceutique. Si peu d’entreprises ont investi dans la recherche sur les maladies du foie associées à l’alcool, nombre d’entre elles se penchent sur les maladies métaboliques. Or, comme les mécanismes physiopathologiques de toutes ces maladies du foie sont très proches, elles pourront désormais tester les nouvelles molécules chez tous les patients, qu’ils souffrent d'une hépatite associée à des troubles métaboliques ou à une consommation excessive d’alcool.Cette évolution notoire, qui s’inscrit aussi dans les recommandations émises par l’Organisation Mondiale de la Santé, devrait contribuer, à terme, à déstigmatiser cette maladie qui reste la première cause de mortalité d’origine hépatique. Nous espérons que des molécules encore plus efficaces seront développées pour augmenter les chances de survie des patients. Nous souhaitons aussi que la greffe ne soit plus un sujet tabou et s’ouvre à tous les patients motivés qui fourniront les efforts nécessaires pour rester abstinents.Pour un renforcement de la prévention et du dépistage de première ligneMême s’il n’existe pas encore de médicaments approuvés et que les corticoïdes restent le seul traitement disponible, on comprend mieux la maladie du foie associée à l’alcool. Quand un patient développe une jaunisse dans un contexte de consommation excessive d’alcool, il est dans une situation grave et urgente qui requiert une hospitalisation dans un centre expert. “Si le patient est réfractaire aux corticoïdes et qu’il peut bénéficier d’une greffe, il doit être admis dans un hôpital académique comme l’H.U.B, qui a la possibilité d’effectuer des transplantations hépatiques et, dans notre cas, de proposer une procédure accélérée”.Bien que ces solutions soient proposées pour améliorer le pronostic des patients, la prévention et le dépistage de l’hépatite associée à l’alcool sont essentiels. Les médecins traitants jouent un rôle majeur dans le dépistage de cette maladie qui, rappelons-le, se développe dans le temps et reste asymptomatique jusqu’au jour où le foie se dégrade et dysfonctionne. Si le médecin constate que son patient a une consommation excessive d’alcool, il peut effectuer un dépistage simple et non-invasif. La première étape de dépistage est de faire une prise de sang pour calculer le Fib4, un score qui permet d’évaluer si le patient a du tissu fibreux dans le foie. Si les résultats de ce score suggèrent la présence de fibrose, le médecin généraliste a la possibilité de prescrire un fibroscan (un examen non invasif qui évalue le degré de fibrose hépatique) à son patient et de le référer à l’hôpital pour effectuer la procédure. Le patient ne doit pas forcément consulter un spécialiste, il peut retourner chez son médecin traitant qui aura reçu les résultats de l’examen. Bien entendu, si l’état du patient le requiert, il faudra qu’il consulte aussi un hépatologue pour bénéficier d’une prise en charge optimale.En matière de prévention, il est impératif de sensibiliser les patients à risques sur le caractère asymptomatique de cette maladie. L’objectif n’est pas de culpabiliser les patients, ni de le “forcer” à arrêter leur surconsommation d’alcool ou de nourriture, mais bien de les encourager à être attentifs à leur corps et à ne pas attendre les symptômes pour consulter un médecin. La détection précoce de l’hépatite associée à l’alcool peut éviter une dégradation sévère du foie et une issue quasi irréversible. [1] Source : The Lancet – actions > Search in PubMed > Search in NLM Catalog > Add to Search> . 1995 Oct 14;346(8981):987-90. doi: 10.1016/s0140-6736(95)91685-7.[2] Source : Hepatology. 2007 Jun;45(6):1348-54. doi: 10.1002/hep.21607.  Prof. Christophe MORENODirecteur du Service de Gastro-Entérologie de l’H.U.BPrésident du consortium Européen SALVE (Study for alcohol-related liver disease in Europe)
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L’H.U.B facilite l’accès à une prise en charge spécialisée pour la dépression résistante
Le Service de Psychiatrie de l’Hôpital Universitaire de Bruxelles (H.U.B) ouvre une consultation ambulatoire spécialisée, offrant un accès rapide à des traitements innovants et à une prise en charge globale des patients atteints de dépression résistante. En savoir plus. Interview avec le Pr. Pierre Oswald, Directeur du Service de Psychiatrie et le Dr. Youssouf Ramdani, Psychiatre. La dépression est une maladie fréquente. Elle peut toucher n’importe qui, à n’importe quel moment de la vie. Dans la plupart des cas, les traitements permettent une amélioration sensible. Mais pour certaines personnes, malgré des traitements bien suivis, les symptômes restent très présents : fatigue, perte de plaisir, douleurs, anxiété, perte d’espoir… On parle alors de dépression résistante.Qu’est-ce que la dépression résistante ?Cela signifie simplement que les traitements habituels n’ont pas suffisamment aidé, pas que « rien ne peut fonctionner ». La dépression résistante n’est pas une maladie incurable, ni une fatalité. C’est une forme de dépression récurrente qui nécessite d’autres approches, parfois plus intensives ou plus innovantes.D'après le Pr Pierre Oswald : « Une personne en dépression résistante n’est pas “condamnée”. Nous disposons aujourd’hui de nombreuses options thérapeutiques efficaces pour l’aider. »Pourquoi la dépression peut-elle résister ?Parce que la dépression touche la personne dans sa globalité :L’humeur,L’énergie,Le sommeil,La concentration,L’appétit,Les douleurs,La vie relationnelle,La manière de se voir, de voir le passé et l’avenir.Il est donc logique qu’un traitement unique ne suffise pas toujours. C’est pourquoi l’H.U.B propose une prise en charge complète, qui agit à la fois sur le corps, le mental et le mode de vie.Quelles sont les solutions proposées à l’H.U.B ?1. Les traitements médicamenteux classiques et renforcésIl existe plusieurs familles de médicaments antidépresseurs. Lorsqu’un premier traitement ne fonctionne pas suffisamment, le psychiatre peut changer de molécule, augmenter progressivement la dose ou associer deux traitements pour en améliorer l’efficacité.Ces ajustements sont courants, ils permettent simplement de trouver la formule qui convient à chaque personne, car nous ne réagissons pas tous de la même façon.Dans certains cas plus sévères, un traitement peut être donné par injection ou par perfusion, ce qui permet d’agir plus rapidement. Ce type d’intervention se déroule toujours dans un cadre sécurisé et accompagné.2. Les thérapies psychologiquesLes thérapies jouent un rôle majeur dans l’amélioration et la prévention des rechutes. Elles ne remplacent pas les médicaments, mais elles complètent très efficacement les traitements.Voici quelques exemples :La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) - Elle aide à repérer les pensées automatiques négatives (“je ne vaux rien”, “rien ne changera jamais”) et à les remplacer par des pensées plus réalistes et plus apaisantes. Elle donne aussi des outils concrets pour agir au quotidien.La Désensibilisation et le Retraitement par les Mouvements Oculaires (EMDR) - Cette approche est utilisée lorsque des souvenirs douloureux ou des traumatismes entretiennent la dépression. Elle permet de “désensibiliser” l’émotion liée à ces souvenirs pour qu’ils fassent moins souffrir.La Relaxation, la méditation, le mindfulness - Ces techniques aident à calmer le mental, réduire les ruminations, diminuer l’angoisse et ramener la personne dans l’instant présent. Elles sont très utiles lorsque la dépression s’accompagne de stress ou d’épuisement.Les thérapies psychocorporelles - Elles passent par le corps : respiration, mouvements doux, prise de conscience des sensations. Elles sont particulièrement efficaces lorsque la dépression provoque des douleurs physiques, une tension constante ou une sensation de “blocage”.Pourquoi ces thérapies sont si importantes ?Parce qu’elles permettent d’agir sur les symptômes que les médicaments traitent moins bien : la culpabilité, les pensées envahissantes, la douleur morale, les difficultés relationnelles ou la perte de confiance en soi.3. Les traitements physiquesDans certaines situations, des traitements agissant sur le cerveau peuvent être proposés.Electroconvulsivothérapie (ECT) qui est un traitement moderne, médicalement très encadré et sans rapport avec les images véhiculées par certains films. Voici la réalité de l’ECT :Elle se déroule sous anesthésie courte (comme pour une petite intervention médicale),La personne ne ressent rien, aucune douleur,Tout est surveillé par une équipe médicale formée et expérimentée.L’ECT est utilisée uniquement dans des cas particuliers, comme par exemple, lorsque la dépression est extrêmement sévère, avec un risque vital ou une impossibilité totale de s’alimenter. Dans ces situations, elle peut être très efficace et très rapide, ce qui peut sauver des vies. Le psychiatre prend toujours le temps d’expliquer et de répondre à toutes les questions. Rien n’est fait sans l’accord du patient.4. Le travail sur le mode de vieIl ne s’agit pas de “donner des conseils” : le mode de vie fait réellement partie du traitement. Lorsque le sommeil ou l’alimentation sont perturbés depuis longtemps, ou que l’activité physique est très faible, le cerveau lui-même en souffre et la dépression se renforce. À l’H.U.B, les équipes accompagnent les patients à améliorer :Le sommeil - Comprendre le rythme du corps, retrouver des horaires réguliers, traiter l’insomnie (ne pas réussir à dormir ou se réveiller souvent) ou l’hypersomnie (trop dormir).L’alimentation - Certaines personnes perdent l’appétit, d’autres mangent pour calmer une douleur morale. Un soutien personnalisé permet d’éviter les carences et de stabiliser l’énergie.L’activité physique - Elle améliore l’humeur autant que certains médicaments et aide à diminuer l’anxiété. Aucun niveau sportif n’est demandé : quelques minutes par jour suffisent pour commencer.La gestion du stress - Respiration, relaxation, pleine conscience, organisation du quotidien : autant d’outils qui rendent les journées plus légères et préviennent les rechutes.Une nouvelle consultation ambulatoire dédiée à la dépression résistante : un accès rapide et efficaceL’H.U.B a ouvert une consultation spécialisée, permettant d’accéder à un traitement innovant : l’eskétamine. Ce traitement agit différemment des antidépresseurs classiques et permet, chez 60 % des patients, une amélioration notable lorsque les autres traitements n’ont pas fonctionné.Pourquoi est-ce une avancée importante ?Le traitement est remboursé pour les épisodes dépressifs résistants (selon les règles de l’INAMI).Il ne nécessite pas d’hospitalisation : tout se fait en consultation, avec une surveillance infirmière et médicale.Une fois la démarche validée par un psychiatre, les rendez-vous sont rapides, alors que d’autres centres belges ont des listes d’attente très longues.Il s’agit d’un traitement complémentaire, qui vient s’ajouter aux antidépresseurs habituels.Pour le Dr Youssouf Ramdani : « Ce traitement n’est pas miraculeux, mais il offre une chance supplémentaire à des personnes parfois bloquées dans une souffrance qui dure depuis longtemps. »Pourquoi une prise en charge en ambulatoire ?Parce qu’il n’est plus nécessaire, aujourd’hui, d’être hospitalisé pour bénéficier d’un traitement spécialisé. L’objectif est de :Proposer des solutions flexibles et de proximité aux habitants de la région,Raccourcir les délais pour recevoir de l’aide,Assurer une continuité de suivi avec les soignants habituels.L’H.U.B : un lieu où l’on prend soin de toute la personneLa prise en charge de la dépression se fait en équipe : psychiatres, psychologues, infirmiers, spécialistes du sommeil, diététiciens, algologues, etc. L’objectif est que plus aucun patient ne doive “errer” entre différents services ou centres.« Les troubles psychiques et physiques sont liés. Une personne ne se résume jamais à ses symptômes. Notre mission est de l’accompagner dans sa globalité. » conclut Pr Pierre Oswald Vous cherchez de l’aide ? Vous pensez être concerné.e ?Contactez le Service de Psychiatrie de l’H.U.BTéléphone : +32 (0)2 555 43 20Email: Cons [dot] Psy [dot] erasme [at] hubruxelles [dot] be ( Cons[dot]Psy[dot]erasme[at]hubruxelles[dot]be)Des solutions existent. Vous n’êtes pas seul.e. Contacter la consultation
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À l’H.U.B, le motto, c’est “Ta carrière, Ton tempo”
Dès aujourd’hui, l’H.U.B lance sa grande campagne de recrutement en mettant ses infis en mouvement. L’Hôpital Universitaire de Bruxelles (H.U.B) dévoile sa nouvelle campagne de recrutement destinée à attirer les infirmiers et infirmières de demain. En adoptant le slogan « Ta carrière, Ton tempo », l’H.U.B souhaite confirmer une conviction forte : une carrière réussie n’est pas une course imposée, mais un chemin qui se compose au rythme de chacun. Le regroupement de ses hôpitaux permet, grâce à la diversité et à la haute qualité des soins, de construire une belle carrière au sein de l’institution. Bref, l’H.U.B, ce n’est pas une promesse en l’air. Une profession en tension, un appel à redonner du sensLa pénurie d’infirmiers est une réalité en Belgique, comme dans d'autres pays. La profession attire moins de jeunes, et de nombreux étudiants abandonnent en cours de formation, en raison de divers défis liés aux études et au métier . Pourtant, la société a, plus que jamais, besoin de ce métier. C’est pourquoi l’H.U.B offre aux étudiants et aux nouveaux diplômés un environnement où ils peuvent exercer un métier porteur de valeur et de reconnaissance, où ils se sentent respectés et soutenus. Avec “Ta carrière, Ton tempo”, l’H.U.B s’engage à leur permettre d’avancer selon leur rythme, dans un cadre qui privilégie l’équilibre, l’accompagnement, la formation et la qualité des soins. « Plus que jamais, nous voulons rappeler aux jeunes ainsi qu’aux infirmiers de manière générale que leur métier est essentiel et porteur de sens. Ici, nous ne leur demandons pas de rentrer dans un cadre rigide : nous leur donnons les moyens d’évoluer à leur rythme, d’apprendre aux côtés des meilleurs et de construire une carrière durable. Parce que prendre soin des autres commence par prendre soin de soi » Ann De Permentier Directrice des Ressources Humaines de l’H.U.B Apprendre et grandir aux côtés des meilleursÀ l’H.U.B, les jeunes diplômés évoluent dans des équipes multidisciplinaires où l’innovation et l’excellence rythment leur quotidien. Les parcours professionnels y sont uniques : mobilité interne à un hôpital, entre hôpitaux, diversité des spécialités, formations continues et de développement personnel, … Chaque infi peut construire son propre chemin, au rythme de ses envies et de ses ambitions. Une institution de référence, au cœur de BruxellesCentre hospitalier universitaire de référence, l’H.U.B rassemble l’Hôpital Erasme, l’Institut Jules Bordet, l’Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola (HUDERF), le Centre de Traumatologie et de Réadaptation (CTR), le Centre de Gériatrie (CRG) et la Polyclinique du Lothier. Implanté au cœur de la capitale, il offre des soins spécialisés aux problématiques de santé complexes, des soins oncologiques et des soins pédiatriques de pointe. L’H.U.B bénéficie d’un rayonnement académique et scientifique international grâce à son lien privilégié avec l’Université libre de Bruxelles. Une invitation à écouter son propre rythmeRejoindre l’H.U.B, c’est contribuer à une mission profondément humaine : accompagner chaque patient avec expertise et bienveillance, tout en étant reconnu et respecté pour sa propre valeur professionnelle. Ici, les infis participent à bâtir une nouvelle culture hospitalière, fondée sur la qualité des soins, la collaboration et l’innovation. Avec cette campagne, l’H.U.B s’adresse directement aux étudiants et jeunes diplômés : « Ta carrière, c’est plus qu’un parcours. C’est un rythme, une vibration qui t’appartient. À l’H.U.B, on ne te demande pas de suivre le tempo des autres. On t’invite à écouter le tien tout en respectant le rythme des institutions. » Infos pratiquesLes offres d’emploi et toutes les informations sur la campagne sont disponibles sur le site !  Offres d'emploi
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L’H.U.B et ses trois institutions en images
Découvrez l’H.U.B, son esprit, ses valeurs, en images.  Centre de référence de niveau international, implanté au cœur de la région bruxelloise, l’Hôpital Universitaire de Bruxelles propose des soins généraux, oncologiques et pédiatriques de grande qualité, une recherche de pointe et un enseignement de haut niveau grâce à ces trois institutions : l’Institut Jules Bordet, l’Hôpital Erasme et l’Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola (HUDERF)
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L’Hystéroscopie ambulatoire prend ses quartiers à l'H.U.B !
Le Service de Gynécologie a récemment inauguré un nouveau local totalement équipé et dédié à l’hystéroscopie ambulatoire, en consultation, à l’Hôpital Erasme. L’H.U.B est le 3ème centre francophone de Belgique à proposer cette prise en charge opératoire en consultation aux patientes qui présentent des saignements utérins anormaux à cause d’une pathologie intra-cavitaire. Le Dr. Ludovica Imperiale, Gynécologue spécialisée dans les chirurgies mini-invasives et responsable de la Clinique du saignement de l’H.U.B, revient sur l’intérêt d’offrir une telle approche intégrée de l’hystéroscopie.  Interview avec le Dr. Ludovica Imperiale À quoi ressemble le trajet de soin d’une patiente qui doit subir une hystéroscopie ? Normalement, on propose une hystéroscopie aux patientes qui présentent potentiellement une pathologie de la cavité utérine comme, par exemple, des fibromes, des polypes ou encore un cancer de l’endomètre. On peut aussi la proposer à des patientes qui ont accouché ou fait une fausse couche et qui ont des restes placentaires. Le point commun entre toutes ces pathologies est qu’elles provoquent des saignements utérins anormaux chez les patientes. C’est pourquoi l’hystéroscopie est une procédure réalisée dans le cadre de la Clinique du saignement de l’H.U.B. Le trajet de soins comprend tout d’abord un rendez-vous avec un.e gynécologue qui réalise un examen complet ainsi qu’une échographie, afin de voir l’utérus dans sa totalité. Si besoin, on peut aussi réaliser une hystéroscopie diagnostique en consultation, afin de confirmer la pathologie. Dans le cas où une pathologie intra-cavitaire est identifiée lors de l’hystéroscopie diagnostique, la patiente revient une seconde fois, pour une hystéroscopie opératoire afin de traiter les lésions dans l’utérus. La majorité des hôpitaux pratique l’hystéroscopie opératoire en salle d’opération, car cette procédure requiert la dilatation du col de l’utérus, ce qui est douloureux et doit se faire sous anesthésie. L’H.U.B est le troisième centre hospitalier en Belgique francophone à proposer une hystéroscopie opératoire en consultation et à avoir fait l’acquisition du TruClear®, une technologie de pointe développée par la société Medtronic qui, grâce à sa petite taille, permet de retirer les polypes ou toute autre pathologie intra-cavitaire, sans douleur ni saignement dans la majorité des cas, le tout sans anesthésie. Il s’agit d’une innovation vraiment importante pour les patientes dont l’intervention indolore et rapide leur permet de reprendre immédiatement leurs activités de la journée sans le moindre effet secondaire. Il faut préciser que l’hystéroscopie opératoire ambulatoire est particulièrement recommandée pour les « petites » pathologies. ll ne s’agit pas d’une procédure que l’on peut proposer à toutes les patientes. L’hystéroscopie opératoire ambulatoire sera proposée aux patientes pour qui l’hystéroscopie diagnostique s’est déroulée sans douleur et dont la pathologie intra-cavitaire est bégnine. Bien entendu, si ces patientes préfèrent l’intervention sous anesthésie, cette solution reste accessible. Cette approche ambulatoire est aussi intéressante pour l’hôpital dans le sens où, le fait de moins solliciter les blocs opératoires pour des hystéroscopies permet de débloquer des plages pour d’autres interventions pratiquées à l’Hôpital de Jour et donc, de réduire les délais d’attente des patients. En quoi le nouveau local et les nouveaux équipements facilitent ce trajet de soins ? Tout est fait en un seul et même endroit, en consultation. Dans le nouveau local que nous avons aménagé, il y a une machine d’échographie en 3D, les instruments pour faire des hystéroscopies diagnostiques et effectuer, si nécessaire, des biopsies. Nous avons aussi un TruClear® à disposition pour la pratique d’hystéroscopies opératoires ambulatoires, ainsi que des casques de réalité virtuelle pour proposer une hypnose durant l’intervention. De plus, ce local est attenant à l’Hôpital de Jour, ce qui nous permet, en cas de complication éventuelle, d’accéder rapidement à une salle d’opération. À noter aussi qu’une infirmière spécialisée, Mme. Émilie Chasseriaud, est là pour accompagner les médecins et les patientes durant la procédure.   Quelle est l’expertise de l’H.U.B dans le domaine ?  L’H.U.B a une réelle expertise dans le domaine avec une équipe de 6 gynécologues, issus de la Clinique de Gynécologie (moi-même, Dr. Soria, Dr. Vanneste et Dr. Zingarelli) et de la Clinique de Fertilité (Dr. Moutard et Dr. Rabattu). Nous sommes tous spécialisés en chirurgie mini-invasive et formés à la procédure. Ensemble, nous pratiquons près de 500 hystéroscopies diagnostiques et plus ou moins 200 hystéroscopies opératoires en Hôpital de Jour par an.  La PMA est effectivement un autre domaine où l’hystéroscopie a toute sa place, puisque les patientes qui s’adressent à la Clinique de la fertilité ont souvent besoin de faire un bilan qui inclut le contrôle de leur cavité intra-utérine avant d’entamer leur traitement de PMA. Le Service d’Hématologie est également intégré dans le parcours de soins de la Clinique du saignement pour pouvoir exclure des pathologies de la coagulation qui seraient à l’origine de saignements utérins anormaux chez une patiente ou pour prendre en charge l’anémie ferriprive induite par des saignements abondants.  Quels messages souhaitez-vous adresser aux gynécologues et aux médecins généralistes ? L’H.U.B offre désormais une consultation complètement intégrée en hystéroscopie ambulatoire à l’Hôpital Erasme tous les jours et les délais d’attente sont courts. Nous pouvons intervenir rapidement et efficacement dans la prise en charge de vos patientes qui présentent : Des saignements utérins anormaux au moment ou en dehors des règles ; Des saignements utérins anormaux alors qu’elles sont ménopausées ; Une anémie ferriprive d’origine indéterminée dans leur bilan sanguin ; Pour toute demande urgente de rendez-vous ou d’avis pour une patiente, ils peuvent contacter directement la consultation de gynécologie par email à Cons [dot] Gyn-Obs [dot] erasme [at] hubruxelles [dot] be (Cons[dot]Gyn-Obs[dot]erasme[at]hubruxelles[dot]be) Contact et information Dr. Ludovica ImperialeResponsable de la Clinique du Saignement de l'H.U.Bludovica [dot] imperiale [at] hubruxelles [dot] be (ludovica[dot]imperiale[at]hubruxelles[dot]be) 
Problématique de santé
Liaison interne gériatrique
Notre rôle L’Arrêté Royal définissant le Programme de Soins pour le patient gériatrique stipule que les patients âgés de 75 ans et plus fragiles doivent être évalués par une équipe mobile gériatrique pluridisciplinaire, ou équipe de liaison interne. Les unités de soins dépistent la fragilité de leurs patients dès l’admission et contactent ensuite s'il le faut l’équipe de liaison interne. Celle-ci évalue alors le patient et remet des recommandations pour que la prise en charge soit adaptée à la situation médicale et psychosociale de chaque patient. L'équipe de liaison apporte ensuite tout au long de l'hospitalisation de la personne âgée une expertise gériatrique aux services médicaux et chirurgicaux de l'hôpital. Un rapport est également transmis au médecin traitant. Image Nos spécialités La trajectoire de soins empruntée par le patient âgé gériatrique commence à domicile. L’hôpital n’est qu’un passage, et la coordination des soins, que ce soit au domicile ou en institution, est essentielle. L’équipe de gériatrie entretient des contacts solides avec les médecins traitants, les services de soins à domicile, les centres de revalidation, les centres de jour et les maisons de repos et de soins pour coordonner au mieux les soins prodigués. Elle assure également les transports et la formation continue du personnel des maisons de repos et de soins. Une bonne communication est indispensable. Les missions de l'hospitalisation sont d'évaluer le potentiel et les ressources des patients âgés fragiles ne pouvant être évalués en Hôpital de Jour dans le but de proposer un plan de soin et de sortie visant au maintien de l'autonomie du patient âgé. Le service offre l'expertise d'une équipe pluridisciplinaire qui évaluera le potentiel fonctionnel, cognitif, nutritionnel, social, etc. du patient âgé tout en traitant les maladies selon les recommandations actuelles. Les principaux syndrômes pédiatriques traités par l'équipe dont notamment les chutes, les troubles de la mémoire, la confusion, la perte d’autonomie, la malnutrition et la dysphagie, l'incontinence urinaire, etc. Salle d'hospitalisation aigüe Les missions de l'hospitalisation sont d'évaluer le potentiel et les ressources des patients âgés fragiles ne pouvant être évalués en Hôpital de Jour dans le but de proposer un plan de soin et de sortie visant au maintien de l'autonomie du patient âgé. Le service offre l'expertise d'une équipe pluridisciplinaire qui évaluera le potentiel fonctionnel, cognitif, nutritionnel, social, etc. du patient âgé tout en traitant les maladies selon les recommandations actuelles. Une gériatrie "de liaison" L’Arrêté Royal définissant le Programme de Soins pour le patient gériatrique stipule que les patients âgés de 75 ans et plus fragiles doivent être évalués par une équipe mobile gériatrique pluridisciplinaire. Les unités de soins dépistent la fragilité de leurs patients dès l’admission et contactent ensuite l’équipe de liaison, qui remet des recommandations de prise en charge adaptées à la situation médicale et psychosociale de chaque patient. L'équipe de liaison apporte une expertise gériatrique aux services médicaux et chirurgicaux de l'hôpital. Les syndromes gériatriques Le gériatre a donc de multiples affections à traiter, parmi lesquelles on retrouve notamment les syndromes gériatriques : La polymédication et la prescription inappropriée les déficits sensoriels, comme la surdité ou la malvoyance les chutes et les traumatismes, qui peuvent avoir des conséquences plus importantes qu’à un âge moins avancé (citons par exemple la fracture du col du fémur) l’ostéoporose et l’arthrose les maladies neurologiques, comme la démence les troubles dépressifs les pathologies cardio-vasculaires et respiratoires les troubles nutritionnels les troubles du sommeil les problématiques sociales complexes. L'intervention d'un gériatre dans un parcours de soins Les problèmes de santé rencontrés fréquemment par les personnes âgées nécessitent parfois d’envisager une intervention chirurgicale programmée, une chimiothérapie ou une radiothérapie en cas de cancer, des techniques interventionnelles minimales invasives comme le TAVI (traitement de la sténose de la valve aortique) ou encore une dialyse en cas d’insuffisance rénale sévère. La décision d’intervenir peut dépendre de nombreux facteurs, à la fois liés à la maladie en elle-même, mais aussi aux autres maladies que la personne peut présenter, ou au cumul de problématiques spécifiques de la personne âgée comme la dénutrition, les troubles de la mémoire ou les troubles de l’humeur, la perte de mobilité, etc. Le médecin spécialiste, chirurgien ou autre, sollicite dès lors l’avis du gériatre et de son équipe afin de préparer au mieux le patient avant l’intervention ou le traitement, en corrigeant les problématiques gériatriques. Cette évaluation se déroule soit en hospitalisation, soit en hospitalisation de jour gériatrique. Focus La prescription inappropriée de médicaments chez les personnes âgées   La somme des maladies présentées par les personnes âgées peuvent amener à une accumulation de médicaments qui présentent des effets secondaires, interagissent négativement entre eux et mènent parfois à des hospitalisations qui auraient pu être évitées. Le gériatre et le pharmacien clinicien peuvent émettre des recommandations en matière de traitement, afin d’éviter les complications liées à la prescription inappropriée. Nos spécialistes Services associés
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